Au Cameroun, les députés saluent la diplomatie chinoise lors de baptême du nouveau siège l’Assemblée nationale

Le nouveau siège de l’Assemblée nationale du Cameroun est baptisé “Palais de Verre Paul” lors d’une cérémonie solennelle et grandiose présidée par le Premier ministre Joseph Don Ngute, représentant du chef de l’Etat Paul Biya, le vendredi 25 avril 2025.

Inauguré le 29 novembre dernier, le fleuron de la coopération sino-camerounaise a rassemblé des nombreuses personnalités de rangs exceptionnels le jour de son baptême. A l’occasion, notre reporter Gérard Njoya a tendu son micro aux députés camerounais, recueillant leur point de vue sur la coopération Chine-Cameroun.

L’Honorable Jean-Simon Ongola Omgba, député du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), parti au pouvoir, a indiqué que c’est sous le leadership du chef de l’Etat Paul Biya que la coopération Chine-Cameroun a véritablement porté fruits au Cameroun. « Des échéances sur le plan économique et même dans le domaine commercial, sont plutôt porteurs et promoteurs », a-t-il appuyé.

« Pour la petite histoire, cet ouvrage n’était pas prévu pour être construit ici mais plutôt en face du monument de la Réunification du Cameroun, non loin du siège de l’Ambassade de France. Seulement, la diplomatie française n’a pas voulu qu’il soit érigé à cet endroit-là. Lorsque nous allions rencontrer l’ambassadeur de Chine au Cameroun, il m’a personnellement dit que la Chine ne veut pas de l’ingérence et qu’il ne comprend pas pourquoi nous ne voulons pas construire le nouveau siège de notre Assemblée nationale au même endroit où l’ancienne a été d’abord bâtie », a confié, l’Honorable Jean-Simon Ongola Omgba. Le député camerounais dit qu’à travers cette rencontre avec le diplomate chinois, ainsi que ses nombreux voyages en Chine dans le cadre de ces travaux, il fait un témoignage complet et soutenu de ce que la diplomatie chinoise a été déterminant dans la réalisation de cet édifice.

« Il y a un proverbe africain qui dit que lorsqu’un âne tombe dans un puits d’eau, allez chercher une personne qui a eu un âne qui est déjà tombé dans un puits » a évoqué le député Jean-Simon Ongola Omgba pour dire que le Cameroun attend encore de la Chine. « Les chinois ont fait des progrès extraordinaires sur le plan économique et je pense que sur ce domaine-là, nous avons à apprendre d’eux pour pouvoir gagner dans la construction de notre nation », a précisé l’homme politique camerounais.

Egalement, son camarade Honorable député Samuel Dieudonné Moth pense qu’à travers la coopération sino-camerounaise, la Chine est en train de marquer son empreinte sur le chemin de développement du Cameroun. « L’édifice baptisé, le Palais de Congrès rénové, le Palais polyvalent des sports de Yaoundé, sont entre autre des ouvrages qui contribuent énormément à la modernisation du Cameroun voulue par le chef de l’Etat S.E Paul Biya », a-t-il cité en guise de quelques fruits de la coopération bilatérale entre la Chine et le Cameroun.

« Etant donné que cette coopération s’établisse entre les deux pays qui recherchent aujourd’hui une voix commune sur la scène internationale, je peux dire qu’il y a de l’équilibre dans la coopération Chine-Cameroun et que la partie camerounaise doit simplement chercher comment en tirer profit d’elle », a estimé le député du RDPC.

Samuel Moth raconte qu’il y a quelques années, la République populaire de Chine n’était pas aussi un géant qu’on voit aujourd’hui. Selon lui, c’est un pays qui a beaucoup utilisé sa population pour se hisser au niveau où nous apprécions tous aujourd’hui ; et c’est quelque chose que le Cameroun devrait copier. « C’est vrai que nous avons été freinés par des puissances coloniales mais je pense qu’à travers cette coopération (Chine-Cameroun) qui n’est pas de la puissance coloniale, il y a beaucoup de raisons à la suivre », a-t-il appelé avant d’ajouter que c’est une très bonne coopération.

« Nous devrons capitaliser la coopération Chine-Cameroun et rassurer les chinois dans cette relation car on a aussi d’atouts à les présenter », a conclu l’Hon. Samuel Dieudonné Moth.

Gérard Njoya