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Import-substitution : le MINEPIA appelle à une industrialisation rationnelle dans le secteur de la production animale

C’est le socle d’une rencontre annuelle entre les services centraux, sous-tutelles, rattachés et déconcentrés du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) du Cameroun, qui s’est ténue du 23 au 24 janvier 2024, à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Durant cette concertation sectorielle, Dr Taïga, Ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales, a fait une leçon inaugurale appelant les responsables présents à ce rendez-vous, à relever plusieurs défis pour l’import-substitution dans les filières lait et poisson. Entre autres, le Ministre a énuméré les défis statistiques, technico-économique, industriel et du business plan.

Dans le détail, Dr Taïga a expliqué à ses invités que les statistiques permettront de savoir exactement qui produit quoi et pour quelle quantité. En d’autres termes, ressortir une cartographie de la production animale au Cameroun tout présentant le nombre des techniciens producteurs qui se sont constitués en entreprise avec un cahier de charge qui leur encadre dans la mise en place de leur projet allant de l’équipement jusqu’à la production-vente. « La priorité actuelle du MINEPIA est la mise en œuvre intégrale de l’import-substitution », a-t-il révélé.

Cependant, le cheptel national de la filière lait compte environ 1 200 000 vaches en location depuis l’année 2021. Ces vaches sont pour l’essentiel de races locales et caractérisées par une faible productivité de lait, en moyenne 1 à 3 kg/jour, sur une période annuelle de lactation comprise entre 180 et 201 jours.

En 2024, on estimait la demande nationale en lait de 300 000 tonnes contre une production de 185 570 tonnes. Donc, un gap à combler de 114 430 tonnes.

De même, la production nationale annuelle du poisson est estimée à 350 tonnes. Le pays projette d’augmenter sa production de 166% en 04 ans pour la portée à 600 000 tonnes en 2027, selon son document de programmation économique et budgétaire 2025-2027.

Dans la Note sur le commerce extérieur du Cameroun de 2023, l’Institut national de la statistique indique que les importations des poissons et crustacées ainsi que de poisson de mer, ont distinctement évolué à 183 050, 5 tonnes et 182 563,2 tonnes. Aussi, les importations de viande et des animaux vivants ont séparément atteint, 4 450,4 tonnes et 542 tonnes.

Le MINEPIA appelle à un investissement rationnel dans ces filières. « La création des entreprises de production du poisson et des fermes laitières, va pouvoir baisser les importations. Il s’agit d’influencer les importations en impliquant tous les acteurs de la production locale », a-t-expliqué en guise de solution.

Toutefois, les fermiers décrient un cadre législatif et réglementaire obsolète pour le bon déroulement actuel de leurs activités. De ce fait, la concertation annuelle entre les services centraux, sous-tutelles, rattachés et déconcentrés du MINEPIA, devrait se pencher dessus afin de pouvoir trouver un projet de loi sur l’élevage.

Gérard N

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