

Le Conseil Constitutionnel, l’institution habilitée, a proclamé le 27 octobre 2025 vers 12H, Paul Biya président de la République du Cameroun réélu avec 53,66% des voix contre 35,19% pour son principal rival, Issa Tchiroma Bakary, à l’issue de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Quelques minutes plus tard, les manifestations ont repris dans les villes du pays.
Il s’agit d’un mouvement qui s’exacerbe depuis le soir du 12 octobre, date de ce scrutin. Dans les villes du pays, les populations dénoncent un mandat de trop pour Paul Biya réélu pour la 8e fois à la tête du Cameroun et parlent d’une victoire « falsifiée et tronquée ». Selon elles, la victoire du candidat Issa Tchiroma Bakary est volée pour donner à Paul Biya au pouvoir depuis 1982. Un fait qui leur pousse à descendre dans les rues.
Dans la journée du 27 octobre, c’est un véritable désastre qui s’est vécu dans le pays. Des policiers et gendarmes ont livré un « combat » contre les manifestants agacés à Douala, Garoua, Bertoua, Bafoussam, Yaoundé, Bafang… Dans les quartiers populaires de Douala, les manifestants affirment avoir été visés avec de gaz lacrymogène et des tirs à balle réelle. Ibrahima nous indique que les forces de maintien de l’ordre ont ouvert le feu au quartier Missoke et ont tiré à mort sur son collègue manifestant.
Depuis Garoua où Issa Tchiroma Bakary est contenu dans sa résidence surveillée et rejette les résultats proclamés par le Conseil Constitutionnel, on a vu dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de l’opposant, des snipers qui tirent à bout portant sur les populations. Selon la même source, deux personnes ont été tuées et Issa Tchiroma Bakary lève le ton : « Tuez-moi si vous voulez, mais je libérerai ce pays par tous les moyens. »
Gérard Njoya




