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Développement durable : le rôle-clé du bambou et du rotin

Le deuxième congrès mondial du bambou et du rotin s’est tenu du 7 au 8 novembre à Beijing, en Chine, avec une participation active du Cameroun.

Martin Mpana, Ambassadeur du Cameroun en République populaire de Chine

Le deuxième congrès mondial du bambou et du rotin (BARC) s’est tenu du 7 au 8 novembre 2022, à Beijing en Chine, sur une note d’espoir pour le développement durable. Placé sous le thème central « Solutions basées sur la nature pour le développement durable » et facilité notamment par l’Organisation internationale du bambou et du rotin (INBAR) et l’administration centrale des forets et des prairies de la Chine, l’évènement a connu la présence des représentants de gouvernements, d’instituts de recherche, d’organisations internationales et non gouvernementales, du secteur privé et des médias, ainsi que d’autres parties prenantes. Le dialogue de haut niveau entre experts et décideurs, des expositions de produits et des sessions parallèles centrées autour de quatre sous-thèmes, à savoir la voie vers la neutralité carbone, l’industrie verte et relance économique, les matériaux innovants et développement du marché, et enfin agir ensemble pour un développement inclusif et vert ont meublé les assises de Pékin.

A l’ouverture des travaux qui coincidaient avec le 25e anniversaire de l’INAR, le président camerounais, Paul Biya, a envoyé un message vidéo de félicitations à l’organisation. De même que les présidents de la Chine, de l’Equateur, de l’Ethiopie. Pour sa part, l’Ambassadeur du Cameroun en Chine, Martin Mpana, a délivré le message du gouvernement au nom du ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Jules Doret Ndongo, empêché. Ce dernier préside depuis 2019 le 12e conseil des ministres de l’INBAR qui compte 49 Etats membres et dont l’un des objectifs est d’encourager l’utilisation du bambou et du rotin dans le développement d’une économie verte, la lutte contre le changement climatique, la construction d’infrastructures résistantes aux catastrophes, la réduction de la pauvreté, la revitalisation des zones rurales et la protection de l’environnement.

Déjà, à la suite de la Chine, en 2018, qui a accueilli le premier congrès mondial, le Cameroun pour sa part a accueilli le premier congrès africain du bambou et du rotin, ce qui avait débouché sur l’adoption de la déclaration dite de Yaoundé, soulignant la place de ces deux plantes comme une source indéniable pour une économie verte, résiliente et durable en Afrique. Plantes qui peuvent donc jouer un rôle important dans la promotion d’un développement socio-économique plus durable sur le plan environnemental. Dans son message, le gouvernement camerounais a remercié la République populaire de Chine parce que non seulement elle abrite le siège de l’INBAR, mais aussi pour le soutien constant qu’elle apporte à l’association dans son déploiement.

Le pays de Xi Jinping et l’INBAR ont d’ailleurs lancé en juin dernier une recherche innovante et un projet de développement de réduction de pollution plastique en utilisant les produits issus de bambou comme substitution aux plastiques. La Chine conduit donc cette initiative pionnière dans cette technologie innovante. Et les autres pays ont été invités à suivre cette voie salutaire pour l’environnement et l’humanité. L’Ambassadeur Martin Mpana observe aussi que la pollution générée par la matière plastique demeure l’un des plus grands et urgents problèmes qui requièrent des actions concertées. Le président Paul Biya reconnaît le rôle important que peut jouer le bambou et le rotin dans la réduction de la pauvreté parmi les communautés rurales ainsi que dans la lutte contre le changement climatique. Dans cette voie, les efforts du Cameroun sont salués. Yaoundé abrite d’ailleurs le siège du bureau régional de l’INBAR pour le bureau d’Afrique centrale.

Pierre CHEMETE, à Beijing

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