Conflit ukraino-russe : la Chine joue la médiation

La guerre entre la Russie et l’Ukraine dans la partie Est de l’Europe a entrainé des nombreuses perturbations à l’échelle mondiale. Plusieurs pays subissent les conséquences désastreuses de ce conflit militaire. Le Chef de l’Etat du Cameroun, dans son discours de fin d’année 2022 à la nation, avait fait le point négatif de cette guerre sur le plan international. Du commerce international à l’économie mondiale, le Président Paul Biya avait facturé l’impact négatif du conflit ukraino-russe. Outre le président camerounais, plusieurs pays du monde invitent les principaux adversaires à s’unir pour une paix durable ainsi, pour un avenir mondial radieux.

L’entrée de la Chine en Guerre

Depuis le début du conflit ukraino-russe, la Chine est restée neutre dans ses sorties officielles en liaison avec cette guerre militaire. Il a fallu attendre jusqu’à vendredi 20 février 2022, pour exactement lire la noble position de la Pékin dans la crise. La Chine envisage jouer le rôle de médiateur. Vendredi dernier, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi a présenté en 12 points, un document dans lequel la Chine appelle deux belligérants du conflit au dialogue. C’était à l’occasion d’une visite d’amitié du « vieil ami » de Moscou au Kremlin le mercredi 23 février 2023. L’envoyé spécial du président chinois Xi Jinping, a déroulé la vision chinoise du conflit ukraino-russe.

Selon Zhao Tong, chercheur au programme de politique nucléaire du centre Carnegie/Tsinghua à Pékin, « le but de ce document est d’abord de traduire la volonté de la Chine d’apporter sa contribution au règlement pacifique de la crise ukrainienne. Il s‘adresse principalement à l’Europe et d’autres  pays que les Etats-Unis. Il s’agit de démontrer que la politique étrangère de la Chine est pacifique, et d’afficher l’image d’un grand pays, responsable et puissant. » Il ajoute en disant que : « le document se concentre probablement sur des questions de principes généraux et essentiels aux yeux de Pékin, mais je crains qu’ils n’y aient pas de contenus plus précis et spécifiques ».

En effet, les grands principes chinois dont il est question ici, ont documenté dans « l’initiative de sécurité globale » par les autorités chinoises. Cette théorie contient notamment le « respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays ».

La position de la Chine est favorablement accueillie par les deux adversaires malgré les « vrombissements » de certains pays occidentaux « entrepreneurs » de cette guerre.

Serguei Larov, à l’issue de l’entretien avec son homologue chinois des Affaires étrangères, a souligné que : « les partenaires chinois nous ont fait part de leurs réflexions sur les causes profondes de la crise ukrainienne, ainsi que leurs approches pour son règlement politique » avant d’ajouter qu’ « il ne s’agit pas d’un plan de paix séparé ». Volodymyr Zelensky, Président de la République ukrainienne, s’est dit prêt à « travailler » avec Pékin et annonce son intention de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping. Le président chinois est également annoncé à Moscou dans les prochains jours.

Outre ces différentes positions qui concourent pour un retour à la paix, le Président Français, Emmanuel Macron va se rendre en Chine en début du mois d’avril 2023. Il a d’abord salué les efforts de Pékin avant de l’appeler à faire pression sur la Russie afin qu’elle mette terme à son invasion en Ukraine. Toujours dans la bataille pour un retour à l’ordre mondial, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko a effectué une visite de 03 jours en Chine depuis hier, le mardi 28 février 2023.   Les dirigeants biélorusse et chinois vont réitérer leur confiance mutuelle « à toutes épreuves ».

Selon Alexandre Loukachenko, « aujourd’hui, pas un seul problème dans le monde ne peut être réglé sans la Chine ». La Biélorusse est frontalière avec Ukraine et Russie. Le pays est largement dépendant de Moscou aux niveaux financiers et politique.

Sandrine Namen