Visite à la Sino-African Confluences
La Sino-African Confluences (SAC) est une plate-forme de recherche scientifique centrée sur la coopération Afrique-Chine, regroupant le Centre d’Etudes et de Recherches sur les Dynamiques Internationales Africaines (CERDIA) ; et le Réseau d’Experts Chine-Afrique centrale Francophone (RECAF). Le Pr Aymard Cyrille Bekono, président en exercice de la SAC-CERDIA-RECAF a ouvert les portes du Centre à l’équipe de l’Actu Chine-Cameroun.
Yaoundé, la capitale camerounaise est le siège des institutions publiques et privées. Dans son périphérique Est, est installée au quartier Biyem-Assi, chef-lieu du 6e arrondissement, la plate-forme SAC-CERDIA-RECAF orientée dans la recherche scientifique et le social sur l’Afrique et la Chine. C’est un modeste bureau pour les activités de la Sino-African Confluences (SAC) ; du Centre d’Etudes et de Recherches sur les Dynamiques Internationales Africaines (CERDIA) et du Réseau d’Experts Chine-Afrique centrale Francophone (RECAF). L’Enseignant à l’Université de Yaoundé 1, le Pr Aymard Cyrille Bekono est président de la plate-forme depuis 2021.
Selon le Chercheur camerounais, le département d’Histoire de l’Université de Yaoundé 1 totalisait à peine cinq travaux fournis sur les relations sino-africaines il y a quelques années. Une chose qui ne galvanisait vraiment pas cette coopération même s’il reconnait que la partie chinoise est très avancée sur ce point. Ayant pris connaissance de cela, il a décidé de mettre sur pieds une plate-forme pouvant accompagnée les chercheurs sur les questions Chine-Afrique.
En réalité, le Centre participe à la promotion des liens d’amitié entre la Chine et l’Afrique au plan scientifique : « La Sino-African Confluences (SAC), créée par arrêté N°000068/A/MINAT/SG/DAP/SDLP/SA/CBA du 29 juin 2022, se positionne comme un Think Tank dont le seul but est d’appréhender les relations sino-africaines sous le prisme de la recherche scientifique », nous fait connaître le président Bekono avant d’expliquer que « la SAC s’est dotée d’un Centre d’études et de recherches sur les dynamiques internationales africaines (CERDIA) et d’un Réseau d’Experts Chine-Afrique Centrale Francophone (RECAF), formant ainsi la plateforme SAC-CERDIA-RECAF. » Le groupe ayant à l’intérieur un laboratoire des chercheurs est constitué de 25 membres.
Pour un début, le président Bekono en tant que principal porteur du projet ne ménage aucun effort pour le fonctionnement de la SAC-CERDIA-RECAF à ses frais. « Le Centre n’a pas encore de partenaires parce qu’on s’est fixé un objectif de se résilier pour assoir une certaine base avant d’aller vers les potentiels partenaires y compris l’Ambassade de Chine au Cameroun », nous déclare-t-il.
Pourtant, les réalisations du Centre sont déjà palpables. Le mercredi 14 juin 2023, la SAC-CERDIA-RECAF a organisé avec l’appui du réseau international de recherche Chinese in Africa / Africans in China (CA/AC), une Conférence-Débat sur ‘‘la Chine vue des peuples d’Afrique centrale francophone : regards croisés’’, dans la salle des Actes de l’Ecole normale polytechnique de Yaoundé. « Le but de cette conférence était d’édifier les participants sur les rouages de la coopération sino-africaine » apprend-on du Pr Aymard Cyrille Bekono.
Dans la bibliothèque de la Sino-African Confluences, nous avons compté cinq mémoires soutenus sous l’encadrement de la SAC-CERDIA-RECAF. Des travaux validés sur ‘‘l’assistance financière de la Chine au Cameroun’’, ‘‘l’assistance agricole de la Chine au Cameroun’’, ‘‘la présence des activités chinoises au Tchad’’, ‘‘la diplomatie culturelle de la Chine au Tchad’’… Egalement, l’Enseignant nous souligne qu’une dizaine de Chercheurs juniors dont les travaux sont centrés sur les relations sino-africaines, sont actuellement ployés sur le terrain. Outre, le Centre organise en permanence, des cafés littéraires.
Au plan social, le président accepte que la SAC-CERDIA-RECAF ne s’y est pas encore lancée mais reconnait que cela reste l’un de ses objectifs. « Le social dans la coopération Chine-Afrique nous intéresse beaucoup mais compte tenu de nos moyens, nous ne pouvons y engager maintenant », affirme Bekono. De même que les échanges culturels, l’Enseignant d’Université pense que le volet social de la coopération entre les peuples africains et chinois, 50 ans après, devrait-être plus dynamique.