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Société Meng Cheng : l’expérience de l’exploitation artisanale de l’or au Cameroun

Cette entreprise appartenant à une Chinoise, Wang Xiaoping, est implantée dans la région de l’Est depuis 10 ans, employant des centaines de Camerounais.

Terre d’opportunité et d’attractivité, le Cameroun ne cesse d’attirer des investisseurs étrangers. C’est ce qui explique l’installation de l’entreprise chinoise Meng Cheng dès 2013 dans la région de l’Est.

Avec des équipes de travail réparties sur le terrain notamment dans les sites miniers ouverts à son initiative, la société a établi son siège social à Bertoua. La patronne de la structure, Wang Xiaoping, une Chinoise éprise du Cameroun, est arrivée au pays de Paul Biya avec une idée claire, celle de mettre à contribution son expérience dans le domaine minier, tout en obtenant quelques profits générés de ses activités d’exploitation artisanale minière.

Sans doute, elle est encouragée par le dynamisme de la coopération sino-camerounaise dans le domaine minier en particulier, mais aussi par la législation minière camerounaise largement favorable aux investissements directs étrangers dans ce secteur. Ainsi, à son arrivée peu après les années 2010, le code minier en vigueur au Cameroun était celui de 2001. Ce code prévoyait la taxe ad valorem à hauteur de 25% pour les communautés locales. Mais entre-temps, le gouvernement a révisé son code minier, promulgué en 2016. L’une des dispositions de cette nouvelle loi est la revalorisation de la taxe ad valorem reversée aux communautés riveraines. Bien que contraignante, la directrice générale d’origine chinoise s’y est adaptée, tant bien que mal. Cette nouvelle donne n’a pas au contraire découragée l’investisseur.

Wang Xiaoping reconnaît cependant que les débuts n’ont pas du tout été faciles. Mais, dotée d’un courage inébranlable, elle a tenu tant bien que mal. Sa résilience fait qu’elle tient jusqu’aujourd’hui dans ce secteur qui nécessite beaucoup d’investissements avant d’espérer un quelconque profit. Et l’un des secrets de Meng Cheng tient de ses relations entretenues avec les communautés riveraines. « Je remercie le gouvernement camerounais pour l’accompagnement ainsi que les populations riveraines qui nous accueillent sur le terrain. Je suis au Cameroun, non pas pour avoir des problèmes. Je fais tout pour être en règle avec la réglementation en vigueur », affirme Wang Xiaoping, convaincue que la Chine et le Cameroun sont des amis, des partenaires, dont les relations gagnant-gagnant sont tournées vers l’avenir.

Récemment, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a visité ce chantier qui emploie des centaines de Camerounais mais aussi des expatriés, notamment Chinois. Issa Tchiroma Bakary voulait vérifier si Meng Cheng se conformait relativement à la déclaration de la main d’œuvre étrangère auprès de ses services déconcentrés. La direction générale de Meng Cheng, au cours des échanges, a indiqué au membre du gouvernement qu’elle restait légaliste et toutes les exigences demandées sont en cours d’être satisfaites.

Par-dessus tout, Wang Xiaoping se dit fière de contribuer à l’économie camerounaise en payant ses taxes mais surtout en employant un nombre important de Camerounais, estimé à 400 réalisant toutes les tâches possibles pour maximisera l’extraction de l’or.

Pierre CHEMETE     

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