Le président chinois Xi Jinping s’est entretenu mercredi avec son homologue américain Joe Biden au domaine Filoli, situé à 40 km au sud de San Francisco. Cette rencontre tant attendue a permis aux deux dirigeants de passer en revue les grandes préoccupations des relations sino-américaines et les défis mondiaux. Après quatre heures d’échanges, Xi Jinping et Joe Biden sont convenus de la nécessité d’épurer leur coopération des malentendus qui entravent sa bonne marche. La Chine et les États-Unis sont appelés à marcher ensemble pour leurs intérêts respectifs et pour la stabilité du monde qui traverse des troubles. Le temps des compétitions stériles est révolu dans la configuration actuelle du monde. Les deux premières économies doivent faire preuve d’un dépassement pour favoriser l’expression d’un partenariat qui profite à l’humanité tout entière. « La planète est suffisamment grande pour la coexistence des deux pays, et le succès de l’un est l’opportunité de l’autre », a réitéré Xi Jinping à son homologue américain. En clair, la Chine et les États-Unis ont plus à gagner dans une dynamique de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant que dans une confrontation infructueuse.
En tout point de vue, il apparaît évident que coopérer sur une base égalitaire et soucieuse du respect des principes de chaque partie est l’impérieuse nécessité pour une relation viable et dynamique dans les domaines économique, commercial, technologique et stratégique. En prenant l’initiative de se parler, Xi Jinping et Joe Biden ont saisi la portée de la responsabilité qu’ils ont vis-à-vis de leurs peuples respectifs et de l’ensemble de la planète. Le monde entier observe avec une attention soutenue les relations entre la Chine et les États-Unis. Ce qui voudrait dire que leur exemplarité et leur stabilité doivent être promues à tout prix, loin des prétentions belliqueuses. De leur volonté à maintenir des liens empreints d’égards mutuels dépendra l’avènement d’un monde plus apaisé, inclusif et tourné vers les défis globaux que sont le changement climatique, la relance économique et la recherche de la paix. « Pour deux grands pays comme la Chine et les États-Unis, se tourner le dos n’est pas une option. Il est irréaliste pour une partie de tenter de remodeler l’autre. Un conflit ou un affrontement aurait des conséquences insupportables pour l’un comme pour l’autre », a prévenu Xi Jinping.
La rencontre entre les deux dirigeants a permis d’apprécier ensemble les questions stratégiques, globales et directionnelles pour les relations sino-américaines et les grandes préoccupations relatives à la paix et au développement dans le monde. Elle va certainement donner un début de solutions à certains challenges comme la reprise des communications militaires de haut niveau sur la base de l’égalité et du respect entre les deux pays. La communication diplomatique entre les deux parties va se consolider davantage pour aplanir les malentendus. Ce dialogue va également permettre d’ouvrir des discussions gouvernementales conjointes sur l’utilisation de l’intelligence artificielle. Déjà, quelques heures avant le tête-à-tête entre les deux présidents, la Chine et les États-Unis ont publié une déclaration commune sur le renforcement de la coopération dans la lutte contre la crise climatique. A ce titre, ils entendent mettre en place un groupe de travail conjoint sur le renforcement de l’action climatique. Ce groupe aura, entre autres, la responsabilité de se pencher sur la transition énergétique, le méthane, l’économie circulaire et l’efficacité des ressources, les villes durables à faible émission de carbone, et la déforestation. L’on peut dire que les lignes vont bouger dans le bon sens.
En se donnant l’occasion de discuter en toute ouverture de leurs difficultés, Xi Jinping et Joe Biden souhaitent voir les relations sino-américaines avancer sur le chemin d’une prospérité commune, loin du spectre des sempiternelles confrontations improductives. Les présidents Xi et Biden semblent avoir compris Koffi Annan, l’ancien secrétaire général de l’ONU, qui disait que « la seule voie qui offre quelque espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité est celle de la coopération et du partenariat. » Maintenant, il reste à traduire les bonnes intentions formulées à San Francisco en actes concrets dans la coopération entre la Chine et les États-Unis.
Source : CGTN Français