Dubaï aux Émirats arabes unis accueillera la 28e session de la Conférence des Parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) du 30 novembre au 12 décembre 2023. 80 000 participants y seront attendus selon les organisateurs. Cette année, il sera, entre autres, question du bilan de la mise en œuvre des accords de Paris lors de la COP21, du financement de la transition écologique, du fonds « Pertes et dommages », et de la fin des subventions des énergies fossiles et du développement des énergies renouvelables. L’essentiel consiste à travailler pour concrétiser davantage le triptyque Energie, Climat, Croissance de sorte que le réchauffement climatique ne franchisse pas la barre des +1.5 °C.
Comme à chaque rendez-vous de la COP, les expériences innovantes en matière de production des énergies renouvelables au détriment de celles fossiles seront partagées. Dans ce registre, la Chine fait figure d’exemple à travers des initiatives majeures qui participent de manière conséquente à l’abandon de certains combustibles fossiles comme le charbon. La mise en œuvre du développement de haute qualité prôné par le président chinois, Xi Jinping, a permis la réalisation de grands projets dans le secteur des énergies renouvelable en vue de l’objectif de la neutralité carbone.
À titre illustratif, la centrale photovoltaïque dans la province du Qinghai, se distingue par son immensité jamais égalée. Construite sur une superficie de 609 km², cette centrale a une capacité de production d’électricité annuelle de 9 milliards de kW d’électricité grâce à ses 13 millions de panneaux photovoltaïques. La méga-centrale a également apporté l’eau dans ce vaste désert qui est devenue de nos jours une prairie verdoyante propice à l’élevage et à l’agriculture. Plus qu’une prouesse technologique, la centrale démontre la volonté de la Chine d’implémenter un développement vert soucieux de la prise en compte de la protection de l’environnement.
Sur la même lancée de promotion des énergies renouvelables et de l’atteinte de l’objectif de pic des émissions de gaz carbonique d’ici à 2030 et de neutralité carbone d’ici 2060, la centrale hydroélectrique et photovoltaïque complémentaire de Kela, dans la province du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, a été mise en service le 25 juin 2023. De par son envergure et de sa capacité de production d’un million de KW, la centrale hydroélectrique et photovoltaïque complémentaire de Kela s’impose comme le plus grand projet hydro-solaire au monde. En phase opérationnelle optimale, cette centrale va permettre d’économiser plus de 600 000 tonnes de charbon par an et de réduire les émissions de dioxyde de carbone de plus de 1,6 million de tonnes.
Le sens de la responsabilité collective
La construction en cours de la plus grande base photovoltaïque dans le désert de Tengger à Zhongwei dans la région autonome hui de Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine, s’inscrit aussi dans le cadre du développement de haute qualité avec la volonté affichée d’atteindre la neutralité carbone. D’une capacité installée de 3 gigawatts et d’un investissement de 15,2 milliards de yuans, la première phase de ce projet va permettre de produire un million de kilowatts. En phase opérationnelle effective, la production d’électricité annuelle de cette centrale sera de 5,78 milliards de kilowatts. Cela va aider à économiser 1,92 million de tonnes de charbon par an.
Dans le secteur de l’énergie éolienne, la Chine se positionne également comme une pionnière. En fin 2022, le pays était leader mondial pour la deuxième fois consécutive. Sa capacité en matière d’énergie éolienne offshore a franchi la barre de 30 millions de kilowatts, soit environ la moitié de la capacité mondiale.
La lutte contre la désertification à travers des programmes reboisement et la protection de la biodiversité font également partie des efforts considérables déployés par la Chine ces dernières années pour répondre plus efficacement à la crise climatique. La Chine a bien compris que la meilleure façon d’affronter la crise écologique, c’est d’investir de manière conséquente dans les énergies renouvelables. Par ce choix, elle est convaincue que l’on peut atténuer les effets du réchauffement climatique en conciliant le développement économique et la protection de l’environnement. La COP28 devra une fois de plus attirer l’attention sur l’urgence des actions à mener pour endiguer le changement climatique. Elle devra mobiliser davantage les pays du monde entier à véritablement concrétiser les bonnes intentions sur le terrain. C’est une question de survie. Pays développés et pays en développement devraient, au-delà des priorités respectives, devraient trouver le compromis salvateur pour l’avenir de la planète. Avec une bonne dose de volonté et un sens de la responsabilité collective, l’on peut réduire les ravages du changement climatique.
Source : CGTN Français