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L’expérience chinoise en termes d’environnement profite à l’ensemble de l’humanité

Cet article est rédigé et signé par Pierre CHEMETE, journaliste camerounais travaillant pour le groupe de médias de l'Etat camerounais, dénommé Société de presse et d'éditions du Cameroun (SOPECAM), entreprise éditrice, entre autres, du quotidien bilingue Cameroon Tribune et de l'hebdomadaire bilingue Cameroon Business Today. A travers sa plume, le journaliste décrypte la gouvernance chinoise sous le prisme environnemental, avec des impacts positifs au-delà des frontières chinoises. Par sa plume, il démontre comment la Chine attache du prix à cette vertu cardinale dans sa voie de développement, le tout dans l'intérêt de sa population et de ses partenaires répartis dans 181 pays au monde avec lesquels il entretient des relations diplomatiques. L'Afrique, en l'occurrence, occupe tout naturellement une place de choix. A cet effet, les faits invoqués sont basés sur les expériences personnelles de l'auteur et sur des recherches et autres données pertinentes qu'il a rassemblées. L'article reflète les opinions de l'auteur et pas nécessairement les vues de CGTN.

 

Une option constante pour un bas carbone

Dans ses options de développement, la Chine accorde une importance capitale à la protection de l’environnement. Le président Xi Jinping a réaffirmé lors du XXe Congrès national du Parti communiste chinois (PCC) tenu en octobre dernier à Beijing la volonté de son pays de promouvoir la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature, ce qui signifie promouvoir un développement vert, sobre en carbone, économe en ressources et hautement performant. En réalité, sur le plan de la protection de l’environnement, la gouvernance chinoise est parmi les plus efficaces au monde. En effet, consciente du fait qu’elle fait partie des pays pollueurs du monde, la République populaire de Chine intègre l’impératif de concilier le développement tous azimuts et la volonté de protéger l’environnement. C’est une option très importante et utile non seulement pour la Chine elle-même mais aussi pour le reste de l’humanité. La Chine prône une communauté de destin pour l’humanité. Ainsi, ces dix dernières années, les efforts de la Chine en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont été appréciables. A titre d’illustration, en 2021, elle a réduit ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) par unité de Produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 34,4% par rapport à l’année 2012. La part du charbon dans la consommation d’énergie primaire est passée de 68,5% à 56% pendant la même période. Quant à la concentration moyenne de particules fines, la Chine confirme sa diminution de 46 microgrammes/m3 en 2015 à 30 microgrammes/m3 en 2021. L’objectif zéro importation de déchets solides a atteint 84,9%, selon les chiffres du ministère chinois de l’Ecologie et de l’Environnement (MEE). Ces efforts dans la lutte contre le changement climatique en vue d’un présent harmonieux, sans compromettre le futur, restent donc une priorité absolue. Dans la réalité, la question de l’environnement est adressée et implémentée, en Chine, aussi bien au niveau central, provincial, départemental que communal.

Construire des villes intelligentes et vertes

A chaque niveau de responsabilité, la volonté des autorités de construire des villes vertes et intelligentes est mise en place sans répit. Nous l’avons vu partout par nous même dans les villes chinoises que nous avons visitées en 2022 dans le cadre de notre stage d’études. Que ce soit dans les provinces du Shandong (Yantai, Weihai, Qingdao…), du Fujian (Xiamen, Guangze, Ningde…) ou encore dans les municipalités relevant du niveau central comme Shanghai ou Beijing. Bref, partout cette préoccupation est prise en compte. Ces cités ont toutes la particularité d’être des villes dites “intelligentes” et respectueuses de l’environnement, avec des espaces verts aménagés par les autorités compétentes. Ce qui frappe aussi dans les villes chinoises, c’est que la pollution n’est quasiment pas au rendez-vous. Les entreprises de toutes sortes s’efforcent de produire de plus en plus de marchandises moins polluantes. Dans la plupart des villes chinoises, l’industrie de vélo est très développée. Les populations y ont recours, avec beaucoup de plaisir. Ce qui est moins polluant. J’ai personnellement expérimenté ce moyen de transport moins polluant dans certains districts pékinois. Bien plus, le ciel de Beijing par exemple est généralement bleu, ce qui renvoie un message de moins de pollution. Dans la province du Fujian, notamment à Xiamen, Ningde, Guangze et bien d’autres villes que j’ai visitées, la température tourne autour de 22°C et moins de 30°C. C’est d’ailleurs dans cette province du sud-est de la Chine que la politique de promotion de zone écologique a fleuri. Elle est parfaitement mise en place. C’est l’actuel président chinois, Xi Jinping, qui en est l’initiateur, lui qui a pensé ce projet pour la cause de l’environnement. Avec des confrères africains et latinoaméricains, nous avons visité cette importante zone écologique qui s’étend sur plusieurs hectares. J’ai eu une impression positive de la voir de visu et de poser à côté d’un des arbres plantés par le président Xi Jinping, à Ningde, lorsqu’il y travaillait. Ces arbres sont bien entretenus et contribuent à maintenir l’équilibre du climat, de l’écologie dans toute la province du Fujian. J’ai compris alors pourquoi la question de la protection de l’environnement est très prise au sérieux en Chine. Quand Xi Jinping a été élu secrétaire général du Comité central du PCC fin 2012, il a continué à faire de la problématique de la protection de la nature une priorité des priorités. Dans l’ensemble de la Chine, y compris dans les régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao, ce sujet est pris au sérieux. Les autorités au niveau provincial, départemental et communal et local, accordent une attention particulière à l’environnement. Dans le cadre de l’ambitieuse initiative « la Ceinture et la Route », qui a été conçue pour un développement intégré, harmonieux de l’humanité, l’environnement y occupe une place de choix. Ce projet salutaire profite également à l’Afrique. Et certains projets dans ce cadre jugés destructeurs pour l’environnement ont été abandonnés, pour l’intérêt supérieur de la nature. Aussi, lors du 20e Congrès national du PCC, déjà évoqué, Xi Jinping a souligné la nécessité de poursuivre la campagne « ciel bleu, eaux limpides, terre propre » en Chine, invitant ses compatriotes à contrôler la consommation des énergies fossiles afin de parvenir au contrôle des émissions de carbone, non sans préconiser des mesures incitatives favorables au développement vert. De même que la mise en application des technologies avancées permettant de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Dans cet ordre d’idées, priorité sera accordée, selon lui, au reboisement du territoire, à la mise en œuvre du système de conservation et de remise en état des steppes, forêts, rivières, lacs et zones humides.

Pierre CHEMETE, aux côtés d’un arbre planté par le président Xi Jinping, dans la province chinoise du Fujian.

Tenir ses engagements internationaux

Au-delà de ses frontières, la Chine s’efforce de tenir ses engagements internationaux. Entendue que, beaucoup de parties du monde, surtout l’Afrique, ne sont pas pollueuses. Ainsi, lors de la première phase de la COP15 qui s’est déroulée en octobre 2021 à Kunming en territoire chinois, une déclaration a été adoptée avec une annonce, par la Chine, d’investir 1,5 milliards de yuans pour créer le Fonds pour la biodiversité de Kunming, ce qui sert à soutenir la conservation de la biodiversité dans les pays en voie de développement et à insuffler une impulsion à la gouvernance mondiale de la biodiversité. Aussi, depuis 2011, le Centre de coopération environnementale Chine-Afrique (CAECC, China Africa environnmental center) est-il mis en œuvre, avec pour objectifs de construire une plateforme environnementale entre la Chine et les pays en voie de développement. Plus spécifiquement, cette plateforme fournit aux pays africains cadre de coopération sur le plan de la protection de l’environnement et le développement vert. Mais aussi, trouver un consensus entre l’Afrique et la Chine, en vue de parvenir à l’atteinte de l’agenda 2030 des Nations Unies. Dans ce cadre, ont été formés par la Chine 3000 responsables et techniciens africains dans le domaine de la protection écologique de l’environnement. Ainsi donc, la Chine s’évertue à mettre en pratique l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable.

(Photo de couverture : VCG)

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