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Gestion des minorités ouïghours en Chine : regard d’un journaliste africain

La réalité de droit de l’Homme et des libertés vécue dans cette démocratie socialiste, plus précisément dans la province autonome du Xinjiang, se fait conformément au principe fondateur de la dignité humaine. La lutte contre le terrorisme dont le visage hideux est le fanatisme religieux exarcerbé par quelques citoyens appartenant à cette communauté, est un combat non négligeable que cette puissance mène, d’après ses valeurs fondamentales. Le droit est aussi assuré dans cette partie du territoire chinois par les efforts constants vers le développement partagé dont bénéficie Xinjiang sous la conduite éclairée et bienveillante du régime de Beijing. Toute manipulation de la question, sous le falacieux prétexte de droit de l’Homme, ne serait alors que volonté de contenir le peuple chinois, déterminé plutôt à assurer son unité et son développement intégral, contre vents et marées. Pierre CHEMETE, journaliste camerounais, fait une lecture africaine de cette situation en République populaire de Chine.

En République populaire de Chine, évoquer la question de la province autonome du Xinjiang, située dans le nord-ouest du pays, laquelle fait partie les 23 provinces qui composent les 9,6 millions de Km2 du territoire chinois, c’est surtout parler de la question de « Ouïghour ». Il s’agit d’une ethnie minoritaire d’obédience musulmane, vivant donc dans cette province peuplée d’environ 26 millions d’habitants. Le tiers appartient à cette ethnie minoritaire. Situé dans le nord-ouest de la Chine, Xinjiang est une zone habitée par de nombreuses nationalités ; la population de chaque nationalité a apporté, convient-il de le mentionner, une contribution importante au processus d’exploitation, de construction et de protection du Xinjiang, sous la conduite éclairée du pouvoir central communiste établi à Beijing. En tout état de cause, la Chine garde la main haute sur cette partie de son territoire. C’est du reste tout à fait normal et légitime. Seulement, depuis son indépendance actée le 1er octobre 1949, il se trouve que des velléités séparatistes ont habité et continue d’habiter cette minorité sur laquelle des forces étrangères insoupçonnées n’hésitent pas de s’appuyer pour contenir le peuple chinois. Au nom de droit de l’homme et de libertés. Notons que ces velléités séparatistes entretenues remontent dans le temps. Dès 1968, le Parti populaire révolutionnaire du Turkestan oriental, par exemple, a été fondé avant d’être découvert par les autorités en 1970. Son ombre objectif est clair. C’est une défiance vis-à-vis de l’autorité de l’Etat, et est considérée de manière tout à fait normale comme une menace par Beijing. En tant que pays souverain, la Chine a toujours adopté une politique appropriée pour faire face à cette menace à son unité.

Fausses accusations

Justement, il convient de noter que c’est la gestion de cette réalité par le pouvoir chinois qui fait donc l’objet de plusieurs interprétations. Interprétations parfois farfelues et sans fondements. Le Chine est ainsi accusée de ne pas respecter les droits de ce peuple, le fameux droit de l’Homme et libertés ne seraient pas respectés, d’après cette tendance. Beaucoup n’hésitent pas à qualifier le régime de Beijing de dictature, l’accusant pour comprimer ce peuple vivant dans le Xinjiang. Un pays souverain peut-il réprimer son propre peuple ? Pour quel intérêt particulier ou pour quel enjeu ? Est-ce que le gouvernement chinois peut sans fondement et sciemment mener des pratiques de torture, de mauvais traitements, notamment des traitements médicaux forcés et de mauvaises conditions de détention, admettre des violences sexuelles et sexistes sur le peuple de ouïghour? Toutes ces accusations sont-elles fondées ? Evidemment que non. Le bon sens commande du reste de répondre par la négative. Tant il est vrai que la mission des autorités centrales en Chine, c’est de protéger leurs populations, de veiller sur le développement juste, équilibré du territoire chinois ; assurer le bien-être des populations, réparties sur l’ensemble du territoire. Soit près de 1,5 milliard d’habitants.

Aucun citoyen n’est réprimé

Pour le cas de Xinjiang, il est bon de noter que la Chine applique une politique vertueuse, en conformité avec sa constitution, appliquée par les dirigeants du Parti communiste chinois (PCC) sur l’ensemble du processus. Il ne serait donc pas juste d’affirmer que les citoyens chinois vivant dans le Xinjiang, notamment les Ouïghours, sont dans l’enfer, leurs droits sont bafoués, ils ne sont pas libres de leurs mouvements et placés sous la rééducation et bien d’autres formes de pratiques inhumaines. Que d’accusations ! Au nom de quel droit, est-on tenté de se demander. Personne n’a le monopole de l’humanisme. En termes de valeurs, le peuple chinois les promeut, en partage pour l’ensemble de la communauté internationale.

Mais, nous ne devons pas oublier que la Chine lutte contre le terrorisme dans cette partie de son territoire. Ce sont ses efforts conjugués qui ont pu contenir jusqu’à date la filière ayant plusieurs tentacules à sa plus simple expression. Ajoutons qu’il existe effectivement des établissements d’apprentissage scolaire et d’éducation dans le Xinjiang, dont le but est plutôt de lutter contre l’endoctrinement religieux et de faciliter la socialisation des jeunes attirés par la radicalisation et le fanatisme religieux. Cette mission est remplie avec bonheur. De fait à Xinjiang comme dans le reste des provinces du territoire chinois, la mission d’éducation est capitale. Et c’est un devoir régalien qui incombe au premier chef aux dirigeants du PCC, qui le font en âme et conscience.

De la sorte, en garantissant l’éducation, le droit de ce peuple est respecté comme celui d’autres ethnies minoritaires telles que les hui, les kazakhs ou les kirghizes. Aussi, la Chine organise-t-elle les activités religieuses. Ainsi, les religieux sont formés et enregistrés auprès d’une organisation religieuse patriotique reconnue. Il existe un départements local des affaires religieuses, qui gère ces questions selon la loi et les valeurs chinoises. Selon la constitution, le clergé religieux est repris en main par le pouvoir communiste. Cette option ne vise pas seulement les Ouighours, il s’agit d’une disposition qui s’applique à toutes les religions.

La Chine a toujours bien traité ses minorités

Il n’est pas superflu de relever que dans son histoire de démocratie de type socialiste, la Chine a toujours considéré et bien traité ses minorités. Les 56 ethnies qui existent en Chine ont un traitement égalitaire. Ils ont une considération au plus au point. Les minorités sont protégées par des instruments légaux. Ainsi, pendant le 20e congrès national du PCC, à Beijing, tenu en octobre 2022, auquel j’ai assisté, j’ai admiré la présence une délégation des minorités, y compris les Ouighours, très enthousiastes, venus participer aux travaux ayant permis d’élire les dirigeants du pays pour les cinq prochaines années. Ces minorités sont donc associées dans la gestion des affaires publiques. C’est la preuve irréfutable que, toutes les couches ont voix au chapitre du développement national. Les Ouïghours constituent certes une minorité musulmane en Chine, il n’est pas du tout bon de manipuler la question de religion pour contenir un peuple, encore plus le peuple chinois qui a le plein droit de faire appliquer les lois qu’il s’est souverainement et librement données dans sa conduite et la conduite de ses affaires intérieures.

Pour ajouter un mot sur les religions en Chine, notons que les statuts du Parti communiste ont donné et montré clairement la voie à suivre en la matière. Il n’y a aucun amalgame à faire. Traitées comme telles et avec respect, ces minorités religieuses concourent toutes à la réunification de la Chine socialiste, un pays laïc et athée. Les musulmans vivant dans d’autres régions chinoises pratiquent leur foi, sans trop d’entraves. Ils sont plus majoritaires que leurs « frères » du Xinjiang. Par ailleurs, et c’est important de le souligner, si la Chine a trouvé depuis 2018, un compromis avec l’Eglise catholique romaine, reposant sur le fait que Beijing doit nommer et révoquer les évêques appelés à exercer sur le territoire chinois, la logique voudrait que ce même principe soit appliqué appliqué. C’est une question de logique interne, propre à un pays communiste laic et athée. Il n’ya pas de contradition entre la législation nationale en vigueur en Chine et la pratique. La manipulation de la question de Ouïghours ne tient donc pas. Notons toutefois que, certains  relais locaux, tapis dans le Xinjiang, voire au-delà des frontières chinoises, sans doute manipulés et soutenus par des forces étrangères, étaient dans la logique séparatiste. Ce funeste objectif est logiquement combattu, avec tact et fermeté par les autorités, soucieuses de l’unité chinoise. Aucun pouvoir ne peut du moins accepter le sépartatisme sur son territoire. La Chine tient jalousement à son unité. Elle sait que le Xinjiang est depuis les époques anciennes une partie inséparable de son territoire, elle tient à mettre en lumière la forme multinationale  d’un Etat unifié, applique ses lois de développement ; interdit l’utilisation de la religion pour s’opposer au PCC ou au système socialiste. Le personnel religieux doit soutenir la direction du PCC et s’opposer au séparatisme national. Voilà le message chinois, il est clair.

Le droit de l’Homme, un défi permanent pour tous

Par ailleurs, la question de droit de l’Homme doit être pris dans son sens global. L’Homme étant un tout qui fait face à des défis de manière permanente. De ce fait, nous sommes tous en quête de satisfaction de nos droits durant tous notre séjour terrestre. La notion de droit et de liberté n’a donc de sens que dans un environnement où tous nos besoins sont entièrement satisfaits. C’est un challenge pour toute l’humanité. La Chine s’efforce d’être un Etat de droit à sa manière. Elle éradique la pauvreté parmi sa population. Ces dernières années, 100 millions de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté, y compris les citoyens vivant dans le Xinjiang, c’est à dire les Ouighours. Le pays assure le développement intégral de cette partie de son territoire. C’est aussi ça garantir le droit et les libertés d’un peuple, sortir de l’engrainage de la pauvreté.

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