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« Surcapacité », une atteinte à la dignité chinoise

Depuis un certain temps, quelques médias sociaux et conventionnels, visiblement mis à la solde d’une « puissance hégémonique », polluent en longueur de journée, le paysage médiatique mondial avec pour l’unique expression, la « surcapacité de la Chine » évoquée par le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors de sa récente visite en République populaire de Chine. Cela ne peut qu’avoir un sens, s’il en fallait même, pour tout analyste fané et dépersonnalisé.

Le mérite de mon intervention est de ce fait, de souligner en grands traits, quelques efforts économiques accomplis ou en cours d’implémentation par la Chine, ceci au profit des pays du monde entier, y compris les Etats-Unis. Ce qui est loin d’être la position de certains médias et analystes souillés qui ont pour l’unique objectif de continuer à « allumer les mèches » entre les Etats-Unis et la Chine, si tel n’est pas aussi la volonté de l’ « autre. »

Mais c’est d’abord quoi la « surcapacité » au sens économique ? Il faut partir dans les productions scientifiques les plus anciennes et surtout à caractère économique pour encore retrouver ce terme qui désigne généralement, la capacité d’un secteur industriel à produire à des niveaux qui excèdent largement la demande intérieure et extérieure, déclenchant ainsi la baisse anticonformiste des prix sur les produits. Pour dire en clair que la surcapacité est une pratique ancienne des puissances qui s’estimaient hégémonique. Ce qu’on ne pense plus retrouver dans un monde où la Chine et quelques pays du sud, veulent construire en « béton fort », les routes et autoroutes commerciales visant à relier tout le monde dans un esprit mondial de partage des richesses.

Pourquoi ça dérange l’ « autre » ?

La réponse est à vos yeux ! Le rapport d’activité 2023 du gouvernement chinois présenté pour examen à l’Assemblée populaire nationale (APN), lors de la récente session annuelle de cet organe législatif national de la Chine, a attiré l’attention du monde entier. Ce document a permis au monde extérieur de mieux comprendre les objectifs et la feuille de route du développement économique de la Chine en 2024. Alors que le produit intérieur brut (PIB) de la Chine en 2023 était de l’ordre 5,2 % avec une prévision de 5% pour l’année 2024, c’était une évidence que Pékin endurera tôt ou tard, quelques « attaques » de toute nature, notamment la jalousie de l’ « autre ». Puisque son PIB de 2023 était nettement plus rapide que les taux de croissance économique des États-Unis (2,5 %), de la zone euro (0,5 %) et du Japon (1,9 %) ainsi que ses objectifs pour l’année en cours qui sont d’ailleurs établis en toutes conformités aux attentes extérieures, ce qui envoient les signaux positifs au monde.

Qui oublie encore que le gouvernement chinois, pour mettre en œuvre cet objectif de développement pour l’année 2024, a formellement défini dix priorités dont la promotion vigoureuse de la construction d’un système industriel moderne, la mise en œuvre approfondie de la stratégie de renouveau national axée sur la science et l’éducation, la stimulation optimale de la demande intérieure et l’élargissement de l’ouverture de haut niveau. Tout ceci, pour offrir les opportunités au monde en mettant l’accent orienté sur le développement de « nouvelles forces productives de qualité » qui devrait être exprimé par le renforcement de la résilience et la compétitivité futur de la chaîne industrielle permettant ainsi aux entreprises de mieux se développer pour donner un nouvel élan au monde entier, l’optimisation et la mise à niveau de la chaîne d’approvisionnement industrielle, la planification définie des industries émergentes et futures, l’innovation et le développement de l’économie numérique, l’assouplissement de l’accès au marché des services tels que les soins médicaux et les télécommunications ainsi que l’élargissement irréprochable du catalogue des industries encouragées pour les investissements étrangers en passant par la mise en œuvre des huit actions visant à soutenir la construction de haute qualité de « la Ceinture et la Route. » Cela ne devrait pas plaire aux antagonistes qui veulent détenir en continue, les clés de développement économique mondial, ceci pour faire misérer le monde.

Ce que doit faire l’ « autre »

Au lieu de faire des déclarations stériles et nauséabondes en vers la Chine, un pays fidèle à sa politique, les Etats-Unis gagneraient d’abord par être honnêtes, ouverts et moins arrogants. Le pays de l’Oncle Sam doit reconnaître qu’il ferme ses portes aux étudiants chinois,  qu’il a une dette de 34 000 milliards de dollars à rembourser aux pays du monde, ce qui peut impacte d’une manière ou d’une autre, l’économie et le système financier mondiaux et, qu’il doit être enfin noble en coopérant avec d’autres pays de grandes économies et non faire des concurrences bancales qui s’expriment par les restrictions arbitraires imposées à Huawei et la tentative de mettre la mainmise sur TikTok.

En clair, le secrétaire d’État américain a fait une sortie très provocatrice lors de sa récente visite en Chine. En déclarant que la question de la « surcapacité » dans le secteur manufacturier chinois était au cœur des relations entre les États-Unis et la Chine, Atony Blinker porte ainsi une atteinte à la dignité chinoise et convie en même temps les pyromanes à « monter les rouges contre les rouges » afin de tenir l’image de l’économie mondiale dans un contexte où Pékin invente les conditions favorables pour renverser les facteurs défavorables. Les États-Unis aideraient le monde en s’invitant sur ce genre de réflexion, celle à la chinoise qui vise à soutenir d’autres économies.

GN

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