Face à un monde en turbulence, il est temps de recourir à la sagesse confucéenne
Confucius, un grand philosophe chinois de l’ère des Printemps et Automnes (770-476 avant J.-C.), a développé des idées profondes sur la manière dont un État devrait se comporter pour obtenir une bonne image internationale. Son enseignement met l’accent sur la moralité, la gouvernance éthique et le respect mutuel.
Pendant l’ère des Printemps et Automnes (770-476 avant J.-C.), la Chine était divisée en de nombreux États en conflit constant. Dans ce contexte, les idées de Confucius ont émergé comme un phare de moralité et de sagesse. Il a souligné que l’image d’un pays est la somme des impressions, opinions, attitudes et évaluations formées par les autres nations. Bien que cette image soit influencée par des jugements externes, elle est déterminée principalement par des facteurs internes.
Comment utiliser son pouvoir et son influence pour un pays puissant ? Confucius disait : « La vertu n’est jamais seule ; elle attire toujours des compagnons. » (德不孤,必有邻). Cela signifie qu’un dirigeant doit avoir de la moralité pour ne pas se sentir isolé et qu’il trouvera des alliés partageant les mêmes valeurs. Selon Confucius, une nation doit d’abord appliquer une gouvernance éthique et obtenir le soutien de son peuple avant de pouvoir gagner la reconnaissance et le respect internationaux.
Pour Confucius, la construction de la puissance douce est essentielle, avec la confiance du peuple comme priorité. Il disait : « Depuis toujours, la mort existe ; sans la confiance du peuple, une nation ne peut se maintenir. »(自古皆有死,民无信不立)。Ensuite, les dirigeants doivent gouverner avec vertu, utiliser la diplomatie intelligente, ce qui conduira naturellement à la loyauté et au respect des autres nations. Il a également insisté sur la moralité dans les relations internationales, en affirmant que les actions basées uniquement sur les intérêts engendreront du ressentiment.
Le rapport entre nations et dans une région ? Confucius donne sa réponse en croyant que les relations entre individus et entre nations devaient suivre le principe de « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »(己所不欲,勿施于人). Pour lui, la plus haute norme était « aider les autres à s’épanouir comme on voudrait s’épanouir soi-même »(己欲立而立人,己欲达而达). Il prônait également l’amour bienveillant, applicable tant aux relations interpersonnelles qu’internationales. En effet, les États doivent se montrer tolérants et s’assurer que les règles qu’ils imposent aux autres soient celles qu’ils suivent eux-mêmes.
Aujourd’hui, face à un monde en pleine turbulence et d’incertitudes, il semble que sa sagesse en matière de diplomatie et de politiques soit toujours d’actualité : la vision de Confucius sur la coopération internationale repose sur l’idée que les acteurs internationaux doivent, dans un esprit de tolérance et de bienveillance, poursuivre des intérêts légitimes basés sur l’éthique, réalisant ainsi des bénéfices mutuels.