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Chine-Afrique : une brillante coopération en marche

Barrage hydroélectrique de Menve’ele au Cameroun

Le 3e trimestre du calendrier grégorien pour l’année 2024 termine en son 3e mois par un événement majeur. Il s’agit du 9e Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA). Le but évoqué depuis sa création par les dirigeants chinois et africains en octobre 2000 est de mener à bien et en permanence les consultations sur un pied d’égalité ; d’approfondir la connaissance mutuelle ; d’élargir les consensus ; de renforcer l’amitié et de promouvoir en tous points, la coopération entre la Chine et les pays africains.

Après le Sommet de Dakar, Sénégal, ténu sur la solidarité contre le covid-19, la République populaire de Chine, les 53 pays africains ayant établi les relations diplomatiques avec la Chine et la Commission de l’Union africaine (UA), devront se retrouver au mois de septembre prochain, cette fois-ci à Beijing, la capitale de Chine, à l’effet d’écrire un nouveau chapitre de la coopération sino-africaine, trois ans après comme il est de tradition.

En attendant ce rendez-vous international réputé, feuilletons ensemble ce que l’on considère depuis plus d’une décennie de coopération pragmatique et modèle dans le cadre de la coopération entre les pays du Sud global.

En effet, la suite du Plan d’Action de Lagos, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine s’inscrit dans un cadre pensé par les africains pour une modernisation de l’Afrique soutenue par la Chine à travers le FCSA. Le soutien et le rôle de la Chine se font donc à travers l’intégration régionale africaine. Ils expriment à cet effet, la forme explicite de relations de coopération avec le continent en matière de commerce et d’investissement dans les infrastructures.

Pour cela, on aura remarqué : la Chine est successivement le principal partenaire commercial du continent africain durant les 15 années précédentes. Et plus récent, les échanges commerciaux entre les deux partenaires ont battu un nouveau record historique pour atteindre 282,1 milliards de dollars américains au cours de l’année 2023. Un marqueur exceptionnel de cette coopération.

Il faut relever ici que durant les 02 dernières années, la Chine a supprimé les droits de douane sur 98% des produits importés de 21 pays africains. L’objectif étant de répondre à la vision du Président chinois Xi Jinping soulignée à l’occasion de la 8e Conférence ministérielle sur le FCSA, de porter les importations chinoises en provenance du continent africain à 100 milliards de dollars américains par an à partir de 2022, puis à 300 milliards de dollars américains par an à l’horizon 2035. La Chine ouvre donc les « corridors verts » et accueille les roses du Kenya, le café de l’Ouganda, le vin d’Afrique du Sud, l’ananas du Bénin, les peintures sur écorce du Mali…, aux côtés des multiples marques chinoises, créant de ce fait un espace d’échange commercial diversifié pendant les rencontres d’exposition économique et commerciale Chine-Afrique.

L’autre page écrite de cette coopération pragmatique constitue les infrastructures. Le but de l’Africain étant de finir avec ses insuffisances en matière de transports, de ports, d’autoroutes, de communications, de production d’électricité et d’eau.., Pékin apporte sa capacité de bâtir. L’autoroute Yaoundé-Nsimalen, le barrage de Menve’le, le port autonome de Kribi, le projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé à partir du fleuve Sanaga, le projet de câble sous-marin reliant la ville camerounaise de Kribi et celle brésilienne Fortaleza, puis la Norvège via le navire CS RECORDER, sont parmi tant d’autres en Afrique, quelques fruits de cette coopération améliorant les conditions de vie des populations camerounaises.

On peut s’étendre sur d’autres plans et parcourir tous les 53 pays ayant signés les accords de coopération avec la République populaire de Chine. Le constat sera de même. Le FCSA offre l’extrême opportunité aux peuples africains et chinois de promouvoir mutuellement et sans condition, leur développement tous azimuts. Il s’agit là de coopération gagnant-gagnant. Les investissements directs chinois en Afrique ont atteint plus de 40 milliards de dollars américains fin 2022. Plus de 3 000 entreprises chinoises s’installent sur le territoire africain, créent de l’emploi et renforcent significativement le processus d’industrialisation de l’Afrique. Cela confirme la promotion évolutive des échanges entre les deux partenaires, montrant aussi que la Chine a évidemment perçu l’attractivité de la terre africaine.

Mais, comme la fin de l’Afrique est de renaître à la modernité par elle-même, ce processus de modernisation soutenu par la Chine à travers le FCSA prend appui sur l’éducation des hommes et des femmes, sur les sciences et les technologies, sur l’amélioration des conditions sanitaires et sur l’innovation, posées comme les premières forces productives. Démontrons donc cela : Les sommets du FCSA de Johannesburg, Afrique du Sud 2015 et de Beijing, Chine 2018, ont annoncé en somme, un financement chinois de 120 milliards de dollars américains en Afrique, sans contrepartie. S’ajoute à cela, l’offre de 30 000 bourses d’études chinoises et la formation des 200 000 techniciens africains par la Chine. Et cela ne s’arrête pas là. La coopération sino-africaine continue à éclater à chaque portion de la vie des peuples chinois et africains. A considérer son dynamisme croissant, rien ne pourra même l’arrêter !

Alors que l’objectif de développement national récemment adopté par Pékin est de développer les forces productives de nouvelle qualité en soutenant les pays en voie de développement, le 9e Forum sur la Coopération Sino-Africaine se pointe à l’horizon. L’opportunité est ainsi présentée aux pays africains, de joindre leur objectif du deuxième plan décennal de l’Agenda 2063, à celui de la Chine.

Gérard Njoya

 

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