Echanges commerciaux : la Chine et le Cameroun explorent les nouvelles opportunités
C’est en général ce qu’on peut retenir de la visite d’une délégation de Guangxi, Chine, rendue au ministère camerounais du Commerce le vendredi 16 août 2024. Dirigée par Liao Phinhu, vice-président du gouvernement populaire de la Région autonome Zhuang du Guangxi, la délégation chinoise a échangé avec le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, sur la régulation de l’exploitation aurifère par les ressortissants chinois au Cameroun tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération.
Outre, les deux parties ont aussi discuté de la construction de parcs industriels au Cameroun et le renforcement des échanges commerciaux sino-camerounais.
Dans sa prise de parole, M. Liao Phinhu a remercié l’Etat du Cameroun pour son soutien multiforme accordé aux sociétés chinoises, consolidé les relations sino-camerounaises dans divers secteurs, et invité le ministre du Commerce à visiter la province de Guangxi.
Explorant les nouvelles pistes des échanges commerciaux entre le Cameroun et la Chine, Luc Magloire Mbarga Atangana a révélé l’intérêt du Cameroun pour le riz et le sucre, deux produits alimentaires dont le Guangxi est le premier producteur en Chine. « Si nous pouvons établir un partenariat permettant d’accroître les importations de ces deux produits à des conditions avantageuses pour nos populations, ce serait un champ de coopération direct et pratique, concrétisant l’excellence de nos relations », a déclaré aux visiteurs chinois, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce.
En effet, le Cameroun importe près de 750 000 tonnes de riz et 200 000 tonnes de sucre par an, relevant de son déficit de production. En acceptant de renforcer les exportations à destination Cameroun avec ces deux produits alimentaires, la Chine pourra combler le déficit du marché camerounais de riz et de sucre.
Connaissant que le mal est profond et que les importations chinoises ne vont pas le résoudre durablement, le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana a ajouté que le potentiel agricole camerounais a besoin de technologie et capacités industrielles pouvant soutenir la transformation locale.
M. Luc Atangana a enfin souligné que le besoin que présente le marché africain, fort de 1.3 milliard de consommateurs notamment, avec la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf), constitue une opportunité pour les investisseurs chinois de Guangxi.
Albert René Bessala