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Relations sino-africaines : la prospérité commune, une nouvelle politique de civilisation

Le 6e Forum sur la coopération entre les médias sino-africains et Dialogue de haut niveau des think tanks Chine-Afrique se tient entre deux importantes rencontres internationales impliquant le continent africain.

Le 28 juin 2024 en effet, le président Xi Jinping a présidé la commémoration du 70e anniversaire de la déclaration des Cinq Principes de la Coexistence pacifique, avec tous les amis de la Chine. Les 4, 5 et 6 septembre prochain, Beijing accueillera le Sommet 2024 des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du FOCAC, sur le thème « Unir nos forces pour faire avancer la modernisation et construire une communauté de destin Chine-Afrique de haut niveau », comme en écho au thème des présentes assises : « Unissons nos forces sur la voie de la modernisation. »

Il s’agit donc d’une nouvelle politique de civilisation mise en place par le Parti communiste chinois et le Président Xi Jinping comme noyau central. C’est l’objet de mon propos ce matin.

Dans son discours du 70e anniversaire de la Déclaration des Cinq principes de la Coexistence pacifique, le Président chinois a invité le monde à fédérer les forces pour assurer la prospérité commune, selon un vieil adage chinois qui dit : « L’homme de bonté garde à cœur le bien des autres et l’homme sage agit dans l’intérêt des autres. »

L’enjeu est l’avenir de l’humanité et le bien-être de tous les peuples. Le président Xi Jinping a précisé que notre monde est placé « devant le choix historique entre la paix et la guerre, entre la prospérité et la récession, et entre la solidarité et la confrontation. »

Invitée à assumer pleinement son leadership moral à l’échelle globale, la Chine a publié en septembre 2023, au nom des pays du Sud, un Livre blanc sur la communauté mondiale de destin partagé. La portée de ce traité de la nouvelle mondialisation est grande, ayant permis de préciser le sens des initiatives audacieuses lancées par la Chine au cours des dernières décennies, notamment l’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale, l’Initiative de civilisation mondiale, l’Initiative « la Ceinture et la Route », vieille d’une décennie.

Par la voix de son président, la Chine proclame que « notre monde est suffisamment grand pour permettre à tous les pays de se développer et de progresser en commun. » Elle précise que « les différentes civilisations peuvent tout à fait s’enrichir et s’épanouir sur un pied d’égalité et à travers l’apprentissage réciproque. »

Tel est le contenu de la philosophie de la nouvelle mondialisation que le Sud global appelle de ses vœux. La Chine, les BRICS et l’ensemble des pays en développement rejettent les prétentions de la géopolitique actuelle où prédomine le jeu à somme nulle, le monde du capitalisme hégémonique étant fait de gagnants et de perdants, de dominants et de dominés, de maîtres et d’esclaves.

Les récentes années ont été marquées par l’aggravation de la compétition et de la prédation à l’échelle globale, d’où la multiplication des bases et des alliances militaires pour contenir les puissances émergentes du Sud, la Chine en particulier. Les Etats-Unis ont imposé ces pratiques immorales, y compris à leurs propres partenaires de l’Europe, comme l’illustre l’affaire Alstom. Ainsi, en 2013, les pressions de la justice américaine ont permis à General Electric de mettre la main sur le fleuron de l’industrie énergétique française. En Europe, des voix se sont élevées pour dénoncer cet acte vil de prédation contre un partenaire. Les manœuvres pour endiguer le géant chinois des télécommunications Huawei sont de notoriété publique.

Considérée dans les pays du Nord comme une vertu, la compétition est vue par le reste de l’humanité comme un acte inamical et immoral de filouterie et de pure prédation. Le Livre blanc de la Chine dit : la Terre est la seule et unique maison de l’humanité. Tous les pays partageant la responsabilité de la sécurité de cette maison commune, si la recherche effrénée et égoïste du pouvoir et du profit dégénère en concurrence féroce ou même en conflit armé, alors l’autodestruction en sera la conséquence certaine. Le Livre blanc dit encore qu’en raison de l’intensification de la concurrence stratégique mondiale et d’un manque de confiance mutuelle entre les grands pays, l’état d’esprit de la guerre froide a refait surface. Il en est de même des appels à la confrontation idéologique. Le Livre blanc précise : « les actions hégémoniques, abusives et agressives de certains pays contre d’autres, sous la forme d’escroquerie, de pillage, d’oppression et de jeu à somme nulle, causent de grands dommages. »

La communauté d’avenir partagé Chine-Afrique, un investissement pour le futur

C’est notamment en 2018, lors du Sommet du FOCAC de Beijing, que le président Xi Jinping avait proposé de construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique encore plus solide. Depuis cette date, presque tous les pays africains membres du FOCAC ont rejoint la grande famille des Routes de la soie. Il s’est agi là d’un pas supplémentaire vers l’unification des pays en développement et leur pleine intégration dans la grande famille humaine.

Après avoir accompli sa révolution nationale et assuré la stabilité de l’Etat, la Chine a su conserver la mémoire des luttes nationales de libération et des engagements pris notamment à l’époque de la Conférence de Bandung et du mouvement des nonalignés. Avec l’idée de construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique, Xi Jinping s’est clairement posé en continuateur légitime de Mao Zedong, Zhou en-Lai, Nehru, Gamal Abdel Nasser, Kwame Nkrumah, William Edward Burgard Du Bois.

Invité en 1959 par son ami Mao, Du Bois a prononcé à l’Université de Pékin un discours historique dont les paroles retentissent encore dans nos oreilles. Dans son appel à l’Afrique et à la Chine, Du Bois dit :

Parlez, Chine, et dites votre vérité à l’Afrique et au monde. Quelles personnes ont été méprisées comme vous ? Qui plus que toi a été rejeté des hommes ? Rappelez-vous quand les Britanniques seigneuriaux jetaient l’argent du pousse-pousse sur le sol pour éviter de toucher une main sale de Chinois. N’oubliez pas l’époque où à Shanghai, aucun Chinois n’osait mettre les pieds dans un parc qu’il avait payé. Dites cela à l’Afrique, car aujourd’hui l’Afrique se dresse sur de nouveaux pieds, avec une nouvelle vue, avec de nouveaux cerveaux et demande : Où suis-je et pourquoi ?

Les sirènes occidentales répondent : la Grande-Bretagne chante ; La France cajole ; tandis que l’Amérique, mon Amérique, où mes ancêtres et mes descendants ont vécu et travaillé pendant huit générations ; l’Amérique la plus bruyante de toutes, crie et promet la liberté. Si seulement l’Afrique permettait l’investissement américain !

Méfie-toi Afrique, l’Amérique négocie pour ton âme. L’Amérique voudrait te faire croire qu’elle a libéré tes petits-enfants ; que les Afro-Américains sont des citoyens américains à part entière, traités comme des égaux, payés avec des salaires équitables en tant que travailleurs…

Ce n’est pas vrai. Certains sont proches de la liberté ; certains approchent l’égalité avec les Blancs ; certains ont atteint l’éducation ; mais le prix en a trop souvent été l’esclavage de l’esprit, la distorsion de la vérité et l’oppression de notre propre peuple.

Sur les 18 millions d’Afro-Américains, 12 millions sont encore des citoyens de seconde zone des États-Unis, des serfs dans l’agriculture, des ouvriers faiblement rémunérés dans l’industrie et des membres réprimés des syndicats. La plupart des Noirs américains ne votent pas. Même les six millions en hausse sont susceptibles d’être insultés et discriminés à tout moment […]

L’Afrique ne demande pas l’aumône à la Chine, ni à l’Union soviétique, ni à la France, ni à la Grande-Bretagne, ni aux États-Unis. Cela demande de l’amitié et de la sympathie et aucune nation meilleure que la Chine ne peut offrir cela au continent noir. Qu’il soit donné librement et généreusement. Que les Chinois visitent l’Afrique, y envoient leurs scientifiques, leurs artistes et leurs écrivains. Que l’Afrique envoie ses étudiants en Chine et ses chercheurs de savoir. Il ne trouvera pas sur terre un objectif plus riche, une mine d’informations plus prometteuse. »

Ce plaidoyer de Du Bois pour l’unité et la solidarité entre l’Afrique et la Chine est plus que jamais d’actualité. J’explique pourquoi.

Vaincre le pessimisme historique

Des belles âmes vont et viennent, demandant à l’Afrique de s’isoler, de se couper de la Chine, des BRICS et du Sud global, pour trouver son propre chemin. Elles prétendent que le continent noir peut s’en et doit s’en sortir toute seule. Mais ce n’est pas ce que disait Du Bois, ou encore Nkrumah et Samir Amin.

Kwame Nkrumah, l’un des éminents acteurs de la Conférence de Bandung, affirmait que « l’unité est le premier impératif de la lutte contre le néocolonialisme ». Le président ghanéen saisissait l’unité à deux niveaux essentiels, interne et externe. Le niveau interne à l’Afrique impliquait pour lui la nécessité d’un gouvernement unifié à l’échelle du continent. Cet objectif a été repris par l’Agenda 2063 de l’Union Africaine. Quant au niveau externe, il impliquait, selon lui, « le renforcement de la solidarité afroasiatique et de l’esprit de Bandung. »

Reconnaissons-le, les Nouvelles Routes de la soie nous conduisent progressivement vers l’atteinte de cet objectif essentiel.

Samir Amin quant à lui, confiait à la Chine la tâche urgente de remodeler la politique internationale par la reconstruction prioritaire d’un puissant Front du Sud. C’est ici que l’hypothèse d’un « Bandung 2 » « capable de soutenir les initiatives indépendantes des peuples et des Etats du Sud » devient nécessaire, « Bandung 1 » ayant consacré le « premier éveil du Sud. »

Posons maintenant la question qui divise les esprits : la construction des infrastructures et le soutien de la Chine à l’industrialisation de l’Afrique ont-ils des visées cachées, de type néocolonialiste et impérialiste ?

Samir Amin avait clairement répondu à cette question. Il explique qu’en l’état actuel des choses, la Chine « n’a pas les moyens d’un éventuel absurde alignement sur les pratiques prédatrices de l’impérialisme (le pillage des ressources naturelles de la Planète), faute de puissance militaire analogue à celle des Etats-Unis, laquelle constitue en dernier ressort, la garantie du succès des projets impérialistes. »

Dans la construction de sa puissance, la Chine fut bien inspirée d’éviter une absurde course aux armements qui aurait complètement ruiné ses efforts de développement des forces productives.

D’un point de vue stratégique, souligne encore Samir Amin, la Chine « a beaucoup à gagner en développant son offre de soutien à l’industrialisation des pays du Sud, que le Club des “donateursˮ impérialistes s’emploie à rendre impossible. » C’est à cet objectif essentiel que répond l’Initiative « Ceinture et Route ». A cet argument, il faut ajouter un autre, de type moral. Il s’agit de l’entrave morale du confucianisme qui pose des limites sévères aux dirigeants chinois. Il s’agit là d’une situation presque unique dans le monde, où la vertu s’autorise des droits absolus aussi bien sur la conduite privée des individus que sur la conduite des affaires publiques et internationales. La Chine ne semble pas prête de se libérer de ce « carcan » moral qui pousse par exemple la Chine à rejeter la doctrine des sphères d’influence.

Xi Jinping dit : « Nous ne cherchons pas à dominer les affaires régionales ou à établir une quelconque sphère d’influence. » Notons que ce credo se proclame à intervalle régulier, dans un contexte de retour à la doctrine Monroe dans les pays de l’OTAN.

La philosophie sociale et politique de Xi Jinping rejette par principe la logique surannée selon laquelle les pays sont invariablement condamnés à rechercher l’hégémonie au fur et à mesure qu’ils accroissent leur puissance. A la question de savoir si le colonialisme et l’hégémonie sont viables de nos jours, le président chinois répond que toute tentative de ce genre ne peut aboutir qu’à une impasse, et tous les pays qui se sont entêtés dans cette voie s’étant fatalement heurtés à un roc.

De la Chine, l’Afrique n’a rien à craindre. Le continent noir doit se sentir solidaire de ses efforts et des progrès de la puissance chinoise. Pour cela, elle doit s’habituer à penser en termes de puissance globale, et ainsi, rompre avec le pessimisme historique, car elle n’est pas condamnée à la marginalisation.

Au sommet de Johannesburg, le président chinois a rappelé que mis ensemble, les pays en développement et les BRICS ont contribué à hauteur de 80% à la croissance économique mondiale au cours des 20 dernières années. Aujourd’hui, ces pays représentent plus de 40% du PIB mondial contre 24% seulement il y a 40 ans.

Selon les estimations de la Banque de France, les BRICS+ représentent un poids démographique et économique sans cesse croissant, avec 46% de la population mondiale, contre un peu moins de 10% seulement pour les pays du G7.

Le Fonds monétaire international estime que les BRICS+ pourraient représenter 37,6% du PIB mondial en PPA en 2027 contre seulement 28,2% pour les pays du G7.

L’Afrique doit se sentir partie prenante de ces évolutions.

Les missions de médias et des think-tanks sino-africains : défendre nous-mêmes le bilan des Routes de la soie

Les conquêtes de la Chine sont aussi celles de tous les pays en développement et du Sud global. Comme puissance globale, le Sud global dispose désormais de ressources considérables pour façonner l’ordre international. Les think tanks sinoafricains doivent soutenir cette merveilleuse entreprise ; ils doivent surtout défendre la vision universaliste de l’Initiative « la Ceinture et la Route », qui est la colonne vertébrale de la politique de modernisation du Sud global. Ce nouvel universalisme vise à établir un nouveau standard de civilisation fondée sur l’utopie réaliste d’un monde interconnecté par le rail, les routes, les autoroutes, les ports, les aéroports, couronnée par la vision d’un cybermonde, entendu comme cyber-infrastructure planétaire et cyberculture, l’enjeu étant d’enrichir le monde spirituel de l’humanité et de promouvoir les progrès de la civilisation.

Membre d’une même famille, nous ne devons pas laisser à d’autres, en particulier, à nos anciens maîtres, le soin d’écrire notre propre histoire, ou encore nous manipuler les uns contre les autres et nous diviser. Nous ne devons pas laisser à l’Occident collectif le soin d’imposer son narratif sur la Chine, l’Afrique et le partenariat sino-africain.

Nous, Africains et Chinois, devons imposer notre part de vérité. Cette vérité ne se trouve pas par exemple dans le bilan des Routes de la soie présenté par les démocraties libérales. Le « piège de la dette chinoise » est leur obsession. Or, si nous prenons le cas d’un pays comme le Kenya la vérité est la suivante : le recoupement de plusieurs sources indique qu’en mars 2023, le stock de la dette extérieure se chiffrait à 36,66 milliards de dollars. La dette était due à des prêteurs multilatéraux (46,3 %) et à des prêteurs bilatéraux (24,7 %). La part des entités chinoises était de 6,31 milliards de dollars. Mais la plus grande partie de la dette de ce pays, c’est-à-dire, 17 milliards de dollars, était due au FMI et à la BM. C’est dire que la Chine détenait en tout et pour tout 21% de la dette extérieure kenyane, les créanciers privés 24% et les institutions multilatérales 45%.

Le cas du Pakistan souvent cité est aussi intéressant. Au mois d’avril 2023, la dette totale du pays s’élevait à 125,702 milliards de dollars. Sur ce montant, la part de la Chine n’était que de 20,375 milliards de dollars, soit 16.2%.

Quant au Sri Lanka lui aussi abondamment cité dans la propagande anti-Belt and Road Initiative, les données disponibles indiquent qu’au mois de mars 2023, la dette publique extérieure du pays s’élevait à 27,6 milliards de dollars. Les créances privées se chiffraient à 14,8 milliards de dollars, soit 53,6%. Quant aux créances multilatérales, elles s’élevaient à 5,7 milliards de dollars, soit 20,6%.

Pendant ce temps, la Chine réclamait à peine 3 milliards de dollars, soit 10,8 % seulement du total de la dette. Des exemples de cette nature peuvent être multipliés, pour montrer la perfidie de la propagande occidentale.

Quel est le bilan des alternatives occidentales aux Routes de la soie ?

Pour contrer durablement les Routes de la soie, les Etats-Unis ont lancé en juin 2021 l’initiative « Construire le monde en mieux » (« Build Back Better World-B3W), le but étant de « répondre aux énormes besoins d’infrastructure des pays à revenu faible et intermédiaire ». B3W avait la prétention d’être une initiative « audacieuse », « un partenariat d’infrastructure transparent, de haut niveau et axé sur les valeurs, dirigé par les grandes démocraties ». L’initiative était évaluée à plus de 40 000 milliards de dollars. Un an plus tard, le constat d’échec était fait. Les États-Unis et le G7 se résignèrent donc à lancer une nouvelle initiative appelée « Partenariat pour l’infrastructure et l’investissement mondiaux » (PGII).

Dans les faits, ce partenariat est une version reconditionnée de Build Back Better World (B3W) et marque un net recul des ambitions dans la mesure où l’objectif déclaré par cette dernière visait la mobilisation de 40 000 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures d’ici 2035.

Avec PGII, on n’en est plus qu’à 600 milliards de dollars. Avec ces montants, l’on se demande par quel miracle l’Occident libéral et capitalisme rivalisera avec la BRI/Routes de la soie en Afrique et dans les pays du Sud global.

Parlant du PGII, John Berthelsen, rédacteur en chef d’Asia Sentinel a déclaré que cette initiative est « trop peu, trop tard, et que la poignée de projets est dérisoire face aux vastes investissements d’infrastructure de Pékin. » Conor M. Savoy et Shannon McKeown justifient ce recul par la guerre en Ukraine, la hausse des prix de l’énergie et l’inflation mondiale globale, toutes choses qui sont de nature à affecter les priorités du PGII. Ce n’est donc pas en calomniant la Chine que l’Occident va pouvoir gagner le cœur des Africains.

La création de nouveaux think-tanks, un impératif catégorique

Avec à sa tête la Chine et les BRICS, la grande famille du Sud global continue de s’organiser en créant des institutions adaptées aux nouveaux défis globaux.

Ces dernières années, l’Académie chinoise des sciences sociales a multiplié la création de nouveaux think-tanks de niveau international, comme le montre le World Association for China Studies créée il y a quelques mois à Shanghai.

En 2021 déjà, la même académie a lancé une audacieuse initiative, le Global think Tank Network for Democracy Studies dont W.E.B. Du Bois Institute for Global South and China Studies est membre fondateur.

Toutes ces initiatives constituent un aspect important de la mise en œuvre des dispositions pertinentes du XIV Plan quinquennal de la République populaire de Chine, dans sa partie 10, en particulier.

L’Afrique suit avec un grand intérêt ces évolutions positives qui, bien qu’internes à la Chine, affectent profondément le destin de nombreux pays en développement. Pour prendre un exemple, les membres fondateurs du Global Network for Democracy Studies sont de plus en plus conscients qu’il « existe des approches alternatives qui font appel autrement à vos sensibilités, qu’il existe d’autres idées de la démocratie, de la place de l’Etat et de l’individu dans la société, de la valeur des biens publics, des limites du marché, etc. »

Dans son discours du 28 juin 2024, le président Xi Jinping a annoncé la création d’un Centre de recherche du Sud global. La ferveur qui a accueilli cette initiative est identique à celle qui avait accueilli l’annonce de la création de l’Institut Chine-Afrique lors du Sommet de Beijing 2018 des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du FOCAC. Le 9 février 2019, cet institut, dont avait rêvé le Président Mao Zedong au début des années 1960 et que nous appelions de tous nos vœux, a été porté sur les fonts baptismaux, avec la bénédiction de l’Union africaine.

Par Nkolo Foé

Professeur membre de l’Institut international de philosophie de Paris

Membre du Comité consultatif international–Institut Chine-Afrique/Académie chinoise des sciences sociales de Pékin

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