Conseil de sécurité de l’ONU: le Cameroun appelle urgemment à l’octroi de deux sièges permanents africains avec droits de veto

Le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella l’a souligné dans le  discours du chef l’Etat Paul Biya, prononcé à l’occasion de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies tenue à New-York du 20 au 26 septembre dernier.

“Je me permets tout d’abord de vous adresser à nouveau mes chaleureuses félicitations pour votre élection à la présidence de cette 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies”, a lancé à S.E Philémon Yang, président de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, Lejeune Mbella Mbella au nom du chef de l’Etat S.E Paul Biya, ajoutant par la suite que “votre accession à cette haute fonction fait la fierté de votre pays, le Cameroun, de l’Afrique et de la satisfaction de la communauté internationale.”

“Je voudrais exprimer toute notre reconnaissance aux états membres qui ont soutenu votre candidature en vue de votre élection, en particulier ceux d’Afrique qui vous ont désigné à l’unanimité comme candidat de notre continent”, a envoyé à la communauté internationale, Lejeune Mbella Mbella, représentant personnel du chef de l’Etat.

Après avoir salué le travail et les réalisations l’Ambassadeur Dennis Francis de Trinidad et Tobago, qui a su conduire avec engagement, Lejeune Mbella Mbella a réitéré l’appui et l’appréciation du Cameroun au secrétaire général, Monsieur Antonio Guterres, qui, malgré les nombreuses contingences auxquelles notre monde est confronté en ce moment, s’investit sans relâche pour l’avancement des idéaux, des buts, des principes de la charte des Nations Unies et le rayonnement de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le chef de la délégation du Cameroun à la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies indique que le thème de cette rencontre qui vise à « ne laisser personne de côte, à agir ensemble pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine en faveur des générations présentes et futures », traduit l’impératif et l’urgence d’une action commune, dans un environnement international difficile et complexe, à la fois aux plans des défis et des opportunités.

Au rang des défis, Lejeune Mbella Mbella cite le dérèglement climatique extrême qui menace la survie physique de certains pays, des zones forestières et côtières dans différentes régions. Selon le ministre camerounais, les pluies diluviennes et les inondations dévastatrices subséquentes qui sont à l’origine des glissements de terrain et des canicules récemment observés en Afrique, en Asie et en Europe, font état de plusieurs déplacés aussi nombreux que les refugies et les déplacés internes, victimes de guerre.

“Nous avons pourtant convenu d’un ensemble de mesures pour combattre ces fléaux, dans l’Accord de Paris ainsi que dans de multiples autres engagements ultérieurs”, a rappelé à l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre camerounais.

Lejeune Mbella Mbella indique que “le Cameroun, Etat partie à cet Accord et qui appartient au grand massif forestier du bassin du Congo, ne ménage aucun effort dans la recherche de solutions pertinentes en concertation avec les pays riverains, à la crise climatique mondiale actuelle.” “En conséquence, il lance un pressant appel afin que les mesures communément adoptées dans l’accord de paris soient effectivement appliquées, sans obstacles et sans délais”, a-t-il relevé.

“Il reste malheureusement que les moyens financiers et technologiques, qui constituent les principaux ressorts de mise en œuvre de cet accord, aient été, parcimonieuse”, a conclu le ministre camerounais Lejeune Mbella Mbella, sur la question de la crise actuelle sur le climat.

Mais à côté de la crise du climat, le ministre des Relations extérieures présente des conflits et foyers de tension, anciens ou nouveaux qui n’épargnent aucune aire géographique. M. Mbella Mbella cite Sahel, Soudan, Gaza, Liban et Ukraine, qui, selon lui, sont des exemples les plus illustratifs.

Aux dires de l’envoyé camerounais, une telle situation alimente la course aux armements, y compris dans l’espace, dans les mers et les océans. Elle alimente également une utilisation de plus en plus grande des armes de petits calibres ou de destruction massive et constitue enfin, une forte menace de recours à l’emploi des armes nucléaires.

Mbella Mbella estime que si rien n’est fait dans l’urgence, le monde pourra être contraint de vivre à nouveau, dans un avenir proche, une autre période sombre de l’histoire de l’humanité, comme ce fut le cas au début du 20e siècle.

Néanmoins, pour le Cameroun, son pays, il importe de renverser au plus vite cette tendance, a-t-il émis, soulignant que nous devons le faire pour nous affranchir de la guerre et de ses fléaux afin de préserver les générations futures au regard des idéaux défendus par les pères fondateurs des Nations Unies.

Moyennant, la République du Cameroun par la voix de Lejeune Mbella Mbella, reste convaincue de ce que le recours au dialogue, à la concertation, au consensus, à la diplomatie préventive, à l’instauration des mesures de confiance, doit toujours prévaloir pour garantir une paix durable dans notre monde.

“Pour cela, nous devons procéder a une reforme du Conseil de sécurité en vue de nous assurer qu’il continue à remplir pleinement son mandat originel d’organe principal de maintien de la paix et de la sécurité internationales”, a-t-il appelé.

Etant donne que l’Afrique demeure à ce jour, le seul continent ne disposant pas d’un membre permanent au sein dudit conseil, l’envoyé camerounais à l’ONU, souligne de ton, qu’il devienne impératif et urgent que cette injustice soit corrigée et que le continent africain puisse disposer à juste titre, d’une représentation équitable en qualité de membre à part de cet important organe. “Ceci appelle l’octroi de deux sièges permanents avec droit de veto et de deux autres sièges additionnels non permanents”, a plaidé le représentant du chef de l’Etat.

Gérard Njoya