José Nawej : les perspectives de coopération entre les pays africains et les pays des BRICS devraient être prometteuses
(Note de l'éditeur : cet article représente le point de vue de l'interviewé et pas nécessairement celui de CGTN. José Nawej est directeur de publication du quotidien Forum des As, dont le siège est à Kinshasa, en République démocratique du Congo.)
Selon M. José Nawej, les perspectives de coopération entre les pays africains et les pays des BRICS devraient être prometteuses si d’abord les fondamentaux politiques sont respectés. La notion des fondamentaux politiques est extrêmement importante aujourd’hui, à l’heure du multilatéralisme, et de l’égalité souveraine des États. Les États africains ne veulent plus qu’on leur dicte des choses. Les États africains veulent qu’on les respecte comme partenaires, comme sujets à part entière du droit international. Une fois que cela sera respecté, on aura posé les bases d’une coopération gagnant-gagnant. Cette coopération sera gagnant-gagnant si elle tient compte de la complémentarité entre les deux blocs.
Pour M. José Nawej, les problématiques de développement du continent africain sont à nuancer entre les différentes régions d’Afrique, entre les différents pays, mais fondamentalement, l’Afrique a besoin d’infrastructures et de technologie. Ces infrastructures, l’Afrique peut les avoir avec le financement de beaucoup de pays des BRICS, en particulier la Chine, la Russie, mais l’Afrique a besoin aussi du transfert de technologies. Des pays comme l’Inde, la Chine, le Brésil, la Russie, sont très avancés sur le plan technologique, donc ces pays peuvent aider l’Afrique à donner de la valeur ajoutée à ses produits. Cela passe par le transfert de technologies. En retour, l’Afrique, qui est un réservoir extraordinaire de matières premières convoitées par la Terre entière, peut mettre celles-ci sur la table. Si cette complémentarité fonctionne bien, les perspectives seront prometteuses. En somme, 63 ans après les indépendances, l’Afrique n’a pas seulement besoin du poisson ; elle a besoin qu’on lui apprenne à pêcher, comme le dit si bien le proverbe chinois.
Source : CGTN Français