L’initiative chinoise “la Ceinture et la Route” offre au Camerounais, des possibilités de financement et bien d’autres choses : transfert de technologie, bourses d’études…
Comment le Cameroun peut-il en profiter ?
Des stratégies sont proposées pour que le pays en quête de l’émergence pour tirer avantage du développement industriel de haut niveau de la Chine.
La République populaire Chine s’est aujourd’hui imposée comme deuxième puissance mondiale grâce au niveau supérieur de son développement industriel, largement partagé entre ses populations et ses partenaires à travers le monde. En tant que partenaire de ce géant d’Asie, le Cameroun a tout intérêt à s’inscrire sur la voie chinoise pour s’en inspirer. Et la Conférence-débat de Yaoundé a imaginé des stratégies au pays pour que le transfert de technologies chinoises, soit effectif. L’une d’elles est de créer des zones économiques régies par des lois favorables au marché. « L’Etat du Cameroun gagnerait à polir l’environnement des affaires. Il faut en finir avec la corruption, la mal gouvernance. Le gouvernement a donc intérêt à mettre sur pied des zones économiques où il rendrait la fiscalité moins élevée dans le but de stimuler l’activité économique et attirer les investisseurs. La non existence de ces zones fait que le transfert de technologies et de compétence échappe au pays », pense l’Enseignant Moise Fernand Njipendi, historien spécialiste de l’histoire économique et sociale. Pour l’enseignant du département d’histoire de l’université de Yaoundé I, il faut s’’inscrire dans la dialectique des intelligences.
S’agissant des bourses, la barrière linguistique rend difficile l’accès des camerounais à celles-ci, et même au transfert de technologie à partir de la Chine vers Cameroun. Le dialogue de sourd n’avantage en rien le transfert de technologie. L’universitaire propose de revoir les enseignements de la langue chinoise au pays, de développer de nouvelles stratégies d’enseignements afin de faciliter son apprentissage à l’effet d’accéder plus facilement aux secrets ayant produit le miracle chinois. Il faut aussi, ajoute-t-il, créer des laboratoires de langue chinoise dans tous les établissements scolaires, universitaires et les équiper ; ouvrir et équiper les bibliothèques scolaires et universitaires des documents de langue chinoise ; mettre en place des programmes d’échanges d’étudiants entre les deux pays ; conclure un accord avec la China éducation association for exchange ; vulgariser les centres d’enseignement du chinois ; organiser des voyages d’études pour les apprenants de langue chinoise et spécialement ceux des écoles de formation ; recruter les enseignants de la langue chinoise dans les domaines divers au secondaire et au supérieur ; instaurer le chinois comme langue vivante dans les séries scientifiques jusqu’à l’université.
Dr. Oumar Moussa, Directeur du Centre d’analyses stratégiques au ministère des Relations extérieures, représentant le ministre Lejeune Mbella Mbella, a souligné « que les étudiants sollicitant des bourses en Chine devraient au préalable signer un protocole d’accord prescrivant leur retour au pays à la fin de leurs études ». En interne, le Cameroun doit mener le combat d’assainissement des mœurs pour inspirer confiance davantage.
PC