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Route Nationale N°5 au Cameroun : l’expertise chinoise sollicitée

Au Cameroun, la Route Nationale N°5 reliant Békoko dans la région du Littoral à celle de Bandjoun dans la région de l’Ouest, se trouve aujourd’hui dans un état de dégradation avancé, suscitant un appel des usagers de la route et populations à l’expertise chinoise.

Il s’agit d’une route économique en pleine détérioration. La Route Nationale N°5 du Cameroun qui va de Békoko dans le Littoral à Bandjoun dans les montagnes de l’Ouest du pays, ressemble à un véritable passage d’éléphants déchainés. Un linéaire de 219 kilomètres traversant les villes de Loum, Nkongsamba et Bafang.

Entre Bomono et Nkongsamba, la situation est dangereuse du fait des nombreux accidents enregistrés durant ces derniers mois. Bref, une circulation constamment fauchée. Pour cause, la qualité d’infrastructure très dégradée. À Bomono dans le Littoral, les usagers de la route et populations expriment leur ras-le-bol. « C’est de trop pour cette route qui freine notre mobilité entre Douala et Bafoussam avec son état qui donne du travail à tout usager », lance Armand, au volant de son véhicule en direction Bafoussam. « Récemment, j’ai failli perdre mon moteur vers Bomono alors que j’étais tombé dans un grand trou sur cette route qu’on appelle Route Nationale », ajoute Ibrahim, un chauffeur de la petite voiture faisant la ligne Douala-Bafang.

Selon les populations riveraines qui occupent les bordures de la Route Nationale N°5, une expertise de qualité doit-être apportée à cette infrastructure qui desservit deux régions camerounaises. Pour référence, Samba pense que la Route Nationale  N° 4 reliant Yaoundé à Bafoussam en passant par Obala, réhabilitée par la société chinoise Sinohydro, constitue un modèle de route nationale. « Quand je voyage sur la route Yaoundé-Bafoussam que les chinois ont récemment réhabilité, je suis très séduit par la qualité d’infrastructure et dont je souhaiterais que les pouvoirs publics du Cameroun essaient avec l’expertise chinoise sur celle reliant Douala à Bafoussam », nous confie Samba, homme d’Affaires et habitant de Bomono. Asa’, une femme de la localité pense que toutes les routes construites au Cameroun par la Chine constituent des belles œuvres et que les chinois ont des qualités requises pour les travaux routiers.

En rappel, la Brigade nationale des travaux en régie (BNTR) a effectué depuis fin avril 2024, les travaux de bouclage des nids-de-poule sur la Route Nationale N°5. Ces travaux se concentraient sur un linéaire total de 146 km dans le département du Moungo, région du Littoral parce que la section de route « pont sur le Nkam-Bekoko » était devenue très dangereuse pour les automobilistes et les populations, du fait des multiples accidents. Des travaux qui n’auront pas été efficaces, du fait de multiples malfaçons techniques.

Serges Obam

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