Marche : Quand le Covid 19 plombe les affaires entre la Chine et le Cameroun

Depuis l’avènement de la pandémie planétaire connue sous le nom du corona Virus, il y a de cela deux ans, les opérateurs économiques camerounais qui orientaient leurs affaires en direction de l’empire du milieu broient du noir. C’est la conséquence d’un monde au ralenti dans tous les secteurs d’activités. Celui de l’économie, peut-être plus que tous les autres, paie le plus lourd tribut. Si certains économistes annoncent la relance de l’économie mondiale dans les prochains jours, l’impact négatif de cette hydre planétaire quant à lui, continue de se faire ressentir sur les hommes d’affaires Camerounais qui ont fait de la Chine leur terreau fertile.

Réalités de terrain

Il est 10h, lorsque l’équipe du magazine Actu Chine Cameroun arrive à l’Avenue Kennedy, la plaque tournante des affaires à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Dans cette rue bouillante au cœur de la capitale, téléphones portables, ordinateurs de diverses variétés, desk top, accessoires et autres sont commercialisés. Tous ces produits high-tech proviennent de Chine à 70% selon les dires d’un acteur clé de ce business. Les propriétaires de ces boutiques et autres espaces commerciaux sont des jeunes Camerounais ayant flairé la bonne affaire dans le  secteur de la téléphonie mobile avec les smart phones et  l’informatique. Seuls les plus téméraires sont encore là ce mardi 7 septembre 2021, contrairement à plusieurs d’entre eux  qui ont débarrassé le plancher en fermant grilles et boutiques à cause de la faillite orchestrée par la pandémie du Covid 19. L’un  de ces jeunes rencontrés et répondant au nom d’Abdel, âgé d’environ 37 ans, a le regard hagard, le visage pâle et les yeux larmoyants, lorsqu’il  se rappelle de la période radieuse de ses affaires : « avant le corona, j’allais en Chine facilement, je faisais deux semaines pour moi-même trier de la marchandise de bonne qualité. Tout se passait bien, je voyais le bénéfice de mon commerces après avoir payé aisément mes employés ».

Rappelons qu’il y a de cela six mois que ce jeune camerounais a dû fermer boutique en se séparant de sa dizaine d’employés. Sans activité, il vit au jour le jour de petits métiers et des aides familiales ; une situation très difficile à vivre pour lui qui était indépendant financièrement. Alors que nous nous séparons de notre interlocuteur, nous sommes interpellés par une dame âgée d’environ 40 ans qui requiert l’anonymat. Vendeuse dans une boutique d’accessoires de téléphone de son état, (chargeur, batterie, coque) elle nous déclare de manière laconique: « le corona a fait chuter notre commerce ; même pour avoir mon salaire, c’est dur et je comprends mon patron parce que je vois comment c’est compliqué de faire des bénéfices ».

Sur place, la désillusion des opérateurs économiques camerounais est flagrante et perceptible sur leur visage. Mais le véritable impact du Covid se trouve dans la difficulté à s’approvisionner en marchandise à cause de la fermeture des frontières. Conséquence, le seul moyen pour avoir de la marchandise consiste à passer la commande. Une situation qui met ces opérateurs économiques sous tensions à cause du rallongement des délais et des produits défectueux, selon Gildas Fopa, propriétaire de boutique de téléphone: « avant je pouvais aller en Chine et ramener ma marchandise en une semaine. Mais maintenant,  il faut passer une commande et attendre un mois et le transport est très coûteux. En plus, sur cent pièces de téléphones, tu peux avoir même 25 téléphones défectueux ce qui occasionne des pertes énormes ». L’impact négatif du corona virus sur ces hommes d’affaire est sans précédent. Le prix des transports a quadruplé passant 100.000 Francs CFA à 500.000 Francs CFA. Selon les témoignages des acteurs de ce secteur, depuis l’avènement du Covid 19, l’activité a cessé d’être rentable. Tout le monde ici, souhaite que la page Covid 19 soit tournée pour que s’ouvre une nouvelle page de bonnes affaires.

JWN III.

新冠疫情以后，中喀两国之间的贸易往来受到了一定的打击，情况大不如往年景气。杂志报道组走进了雅温得的商业中心——肯尼迪大道进行了采访。在这条位于首都中心的繁华街道上，正在出售手机、各种类型的电脑、桌面、配件等。据这一行业的一个主要参与者说，所有这些高科技产品都来自中国（70%）。这些商店和其他商业场所的业主是年轻的喀麦隆人，他们在移动电话领域探到了智能电话和电脑的好机会。杂志团队遇到了一个叫Abdel，大约37岁的男子。他看起来很憔悴。他向杂志团队回忆起他的生意好的日子时并称在新冠疫情之前经常去中国采购，一切都很顺利并能轻松取得盈利。但六个月前，Abel被迫解雇了他十个员工并关闭了店铺