Echanges scientifiques et socioculturels : Ce qu’apporte l’Institut Chine-Afrique
Cette structure de recherche, visitée récemment par les journalistes africains, a pour but d’approfondir l’inspiration mutuelle entre les civilisations sinoafricaines.
Entre la Chine et l’Afrique, les échanges se mesurent aussi sur les champs scientifiques et socioculturels. Ces échanges sont effectués dans le cadre structuré autour de l’Institut Chine-Afrique (ICA), qui se veut un centre de recherche et de partage d’expériences entre les chercheurs, les professionnels académiques des deux parties. Un Institut créé après la tenue le 3 septembre 2018, à Beijing, du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC), au cours duquel le président chinois, Xi Jinping, a annoncé devant ses homologues africains que son pays a décidé de créer l’Insitut Chine-Afrique « pour approfondir l’inspiration mutelle entre les civilisations chinoise et africaines ».
Aussitôt sorti des fonds baptismaux avec pour siège social à Pékin, le gouvernement chinois lui a attribué un cahier de charges précis, en faisant une « plateforme des échanges académiques, une base de recherche académique, un terrain de développement professionnel, une fenêtre des échanges professionnels », explique le Directeur général de la structure, Li Xinfeng. Le président Xi Jinping, dans sa lettre de félicitations adressée suite à l’inauguration de l’ICA, le 9 avril 2019, a souligné que la création de cet Insitut contribuait à renforcer les échanges entre les peuples. « L’Institut puisera dans les ressources académiques des deux parties, renforcera la compréhension et l’amitié entre les peuples chinois et africains et fournira de bonnes idées en faveur de la coopération sinoafricaine, ainsi que de la coopération de ces deux parties avec d’autres parties, afin de contribuer au développement des relations sino-africaines et de construire une communauté de destin pour l’humanité», a écrit le Chef de l’Etat chinois dans sa lettre affichée au siège de la structure visitée le 1er novembre dernier par les journalistes africains, dans le cadre de leur stage de formation de China International Press Communication Center (CIPCC).
Selon les explications des responsables, l’ICA présente déjà un bilan positif, avec à l’actif des conférences ayant permis le partage d’expéirences entre les chercheurs des deux bords. Pour ce qui est de la participation des chercheurs camerounais, elle est connue. Au siège de l’institution à Pekin, on peut noter parmi les plus récentes contributions camerounaises, notamment aux conférences de haut niveau, celle du Pr Nkolo Foe en septembre 2019, en sa qualité de chef de département de philosophie. Pour sa part, l’Ambassadeur du Cameroun en Chine, Martin Mpana, et doyen du corps diplomatique africain à Pékin, a effectué une visite de travail au sein de l’Institut le 29 mars 2021. Les ambitions de l’ICA sont claires : jouer pleinement son rôle de manière à contribuer par la qualité des rechcerches, des propositions concrètes aux défis auxquels font face les peuples chinois et africains, mais surtout l’humanité. Pour cela, il a été souligné, lors des échanges, d’ouvrir des branches de l’Institut sur le continent africain, en plus de l’unique actuellement en marche.
Pierre CHEMETE, à Pékin