COP28 : Actions de la COMIFAC pour une meilleure protection des forêts d’Afrique centrale
La Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC) dispose d’un Plan de convergence comportant six axes prioritaires dont l’harmonisation des politiques forestières et environnementales, la gestion et vamlorisation durable des ressources forestières, la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et la lutte contre les effets du changement climatique et la désertification. À l’occasion de la COP28 qui se tient actuellement à Dubaï aux Émirats Arabes Unis, le Secrétaire adjoint et Coordonnateur technique de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), Chouaïbou Nchoutpouen, a présenté quelques actions de la mise en œuvre de ces axes prioritaires pour une meilleure protection des forêts d’Afrique centrale.
Le Plan de convergence a permis une harmonisation des politiques de gestion forestière et environnementale des États membres de la COMIFAC. Sur cette lancée, aux dires de M. Nchoutpouen, un cadre programme de référence de la gestion durable des écosystèmes forestiers a été mis en place et permet aux parties prenantes de mener les différentes actions. Au titre des initiatives expérimentées, il y a eu la mobilisation à la base des populations autochtones dans la préservation des forêts d’Afrique centrale. Des directives ont été prises en 2008 pour une implication effective des populations autochtones et des communautés locales dans la gestion durable et de protection des forêts. Après avoir réussi l’harmonisation des politiques de gestion et de protection des forêts au sein de la COMIFAC, les États membres se sont évertués à ratifier des conventions internationales dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. « Les États membres de la COMIFAC ont ratifié plusieurs conventions internationales comme les conventions de Rion sur les changements climatiques, la biodiversité et la désertification et bien d’autres accords multilatéraux sur l’environnement », a indiqué le Secrétaire exécutif adjoint et Coordonnateur technique de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).
Selon Chouaïbou Nchoutpouen, l’action concertée des parties prenantes de la COMIFAC a permis l’enregistrement de plus de cinq millions d’hectares de forêts certifiées, l’amélioration des connaissances en matière de ressources forestières et leur gestion, et la mise en place d’un Observatoire pour les forêts d’Afrique centrale (OFAC). Cet organisme a une base de données qui favorise la gestion des informations sur les forêts. « Cet observatoire a à son actif plusieurs publications. Nous publions, tous les deux ans, l’état des forêts d’Afrique centrale. Nous avons aussi l’état des aires protégées que nous publions. En matière de conservation de la biodiversité, notre sous-région compte aujourd’hui 262 aires protégées, qui représentent environ plus d’un million 239 mille km² », a précisé M. Nchoutpouen. Il existe également des accords transfrontaliers de lutte contre le braconnage, notamment celui tripartite entre le Tchad, le Cameroun et la République centrafricaine. Dans le même registre, il faut noter l’existence d’une plate-forme d’échange d’informations sur la criminalité liée aux espèces sauvages. « Nous avons également mis en place des groupes de travail respectifs sur la lutte contre le changement climatique et sur la désertification. Nous renforçons également les capacités des négociateurs pour les discussions sur le climat, la désertification et la biodiversité », a-t-il laissé entendre. Pour une meilleure implication de tous les acteurs dans la protection des forêts et de la biodiversité, plusieurs réseaux ont été créés. Il s’agit, à entendre, des réseaux des peuples autochtones, des jeunes des femmes parlementaires et des communicateurs pour la gestion durables des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.
(Interview réalisée par : Actu Chine-Cameroon avec le soutien de CGTN Français)