Crise dans l’espace CEMAC : les chefs d’Etat se réunissent à Yaoundé en Sommet extraordinaire
Une Session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), se tiendra à Yaoundé, au palais de l’Unité, le lundi 18 décembre 2024, a souligné dans un communiqué presse, le ministre, directeur du cabinet civil à la présidence du Cameroun, Samuel Mvomdo Ayolo. Le communiqué précise que ce Sommet se tiendra à l’invitation du président de la République du Cameroun, S.E M. Paul Biya et du président de la République Centrafricaine, S.E M. Faustin Archange Touadera, président de la CEMAC depuis mars 2023, à travers son pays.
Selon le programme diffusé en pièce-jointe du communiqué, les chefs d’État de la CEMAC arriveront à Yaoundé, la capitale du Cameroun dans l’après-midi entre 15H00 et 18H00, heure locale. L’ouverture du Sommet le lundi 16 décembre 2024 à 12H00, au palais de l’Unité, prévoit une pause-déjeuner à 14H00 avec reprise des travaux à 15H30 et fin des travaux à 17H00, heure locale.
Cependant, la cellule de la communication de la présidence de la République du Cameroun indique que ce Sommet se tient dans un environnement économique comparable au contexte qui a présidé à la tenue à Yaoundé, le 23 décembre 2016, d’une concertation similaire. Pour cause, la situation macroéconomique de la zone CEMAC est inquiétante même si les agrégats annoncent un taux de croissance positif. Il faut dire que la tendance amorce, petit à petit une inclination, au déclin en raison du niveau d’inflation au-dessus du seuil de convergence, un risque de surendettement, sans exclure une tendance baissière des réserves extérieures, malgré les cours favorables du pétrole.
À croire cette cellule, les experts ont constaté une amplification des déséquilibres budgétaires dans certains pays tels que le Cameroun, le Congo et la République Centrafricaine qui risquent à court terme, d’être exclus des appuis budgétaires du FMI. Une situation qui est remédiable par un seul engagement régional des plus hautes autorités de la CEMAC.
Au clair, les économies des pays de la CEMAC courent des risques accrus à cause des dérapages et défaillances dans la mise en œuvre des réformes recommandées et des engagements pris pour la stabilité économique et monétaire. Cette situation est préoccupante aussi bien pour la CEMAC que pour ses partenaires financiers internationaux. Les experts indiquent que les dérapages observés et les évolutions futures incertaines de certains membres de l’Union pourraient affecter l’ensemble de la CEMAC, au point de compromettre durablement son développement. Mais il faut dire pour terminer, qu’aucun ajustement monétaire n’est prévu à l’ordre du jour de cette Session extraordinaire.
Gérard Njoya