WANG Yingwu : « Dire « non» à la visite de Nancy Pelosi à Taïwan »
En raison de la visite de la Présidente de Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique dans la région de Taïwan de la Chine, S.E.M. WANG Yingwu, Ambassadeur de Chine au Cameroun, a publié dans la presse, un article intitulé "Dire 'non' à la visite de Nancy Pelosi à Taiwan''.
Les 2 et 3 août, Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique, au mépris de la vive opposition et des représentations solennelles de la Chine, s’est rendue dans la région de Taïwan de la Chine. Cet agissement constitue une grave violation du principe d’une seule Chine et des dispositions des trois Communiqués conjoints sino-américains, en portant gravement atteinte au fondement politique des relations sino-américaines, à la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, et à la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, avec un signal complètement erroné envoyé aux forces sécessionnistes visant l’« indépendance de Taïwan ». Il s’agit d’une provocation très vicieuse et dangereuse qui a suscité l’indignation des 1,4 milliard de Chinois, et qui fera l’objet des contre-attaques fermes et fortes de la partie chinoise.
Il n’existe qu’une seule Chine dans le monde, Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est l’unique gouvernement légal représentant toute la Chine. Le principe d’une seule Chine est un consensus universel de la communauté internationale. Il est aussi la base politique sur laquelle la Chine a établi et développé des relations diplomatiques avec les pays dans le monde, y compris les États-Unis.
Or, dans le but de maintenir leur position hégémonique et d’entraver le développement de la Chine, les États-Unis ont utilisé depuis un moment des moyens sans scrupules pour contenir, réprimer et salir la Chine, dont la manœuvre de jouer la « carte de Taïwan » et d’« instrumentaliser Taïwan pour contenir la Chine ». Les États-Unis ont parlé d’une façon et agi d’une autre. Ils ont sans cesse fait des efforts pour dénaturer, obscurcir et vider le principe d’une seule Chine, rehaussé de manière flagrante les relations américano-taïwanaises, multiplié les ventes d’armes à Taïwan, prôné sur la scène internationale « le statut indéterminé de Taïwan », enhardi les forces sécessionnistes de Taïwan, ce qui a conduit à une aggravation de tensions dans le détroit de Taïwan, et n’est en aucun cas acceptable.
Je tiens à faire quatre remarques là-dessus. Premièrement, la visite de Nancy Pelosi a entraîné une nouvelle vague de tensions et de sérieux défis dans le détroit de Taïwan. Ce sont la partie américaine et les forces sécessionnistes de Taïwan, non pas la partie chinoise, qui se sont mis à saboter la paix et la stabilité et à changer le statu quo dans le détroit de Taïwan. La partie américaine et les forces sécessionnistes de Taïwan doivent en payer le prix et assumer pleinement la responsabilité qui en découle. Deuxièmement, Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, et figure numéro 3 du pouvoir américain, aurait dû remplir les obligations internationales des États-Unis, observer scrupuleusement le principe d’une seule Chine que le gouvernement américain s’est engagé à respecter, et s’abstenir de toute forme d’échanges officiels avec la région de Taïwan de la Chine. Troisièmement, la visite de l’ex-Président de la Chambre des représentants Newt Gingrich à Taïwan en 1997 était une erreur complète, rejetée catégoriquement par le peuple chinois. Les États-Unis auraient dû en tirer des leçons et corriger cette erreur, au lieu de s’en servir pour se permettre de commettre les mêmes erreurs aujourd’hui. Quatrièmement, les États-Unis ont présenté leurs actes nuisibles à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine comme «un soutien à la démocratie de Taïwan», en provoquant d’un côté des affrontements et des crises, et en prétendant de l’autre que « la Chine devrait faire preuve de retenue » au lieu de « réagir de manière excessive », ce qui n’est rien d’autre qu’une hypocrisie totale et une logique des bandits à l’américaine.
L’opinion publique ne peut être désobéie. Celui qui joue avec le feu finira par se brûler. Taïwan est le Taïwan de la Chine, destiné à retourner dans les bras de la patrie. Tel est l’aspiration commune des 1,4 milliard de Chinois et l’aboutissement inéluctable de l’histoire. Le peuple chinois a l’audace de ne craindre ni le diable ni les forces du mal et de ne céder à aucune pression. Il a la ferme détermination, la forte volonté et la capacité invincible pour sauvegarder la souveraineté et la dignité de la nation. Il dispose des moyens qu’il juge appropriés pour réaliser la réunification totale de la patrie. La visite de Nancy Pelosi à Taïwan ne changera ni le fait que Taïwan est partie intégrante du territoire chinois ni le courantt historique de la réunification ultime des deux rives du détroit de Taïwan. Les tentatives américaines d’ « instrumentaliser Taïwan pour contenir la Chine » et celles des forces sécessionistes de Taïwan de « s’appuyer sur les États-Unis pour rechercher l’indépendance » sont vouées à l’échec et finiront par se tirer une balle dans son pied.