Taïwan n’a jamais été un pays indépendant. Il n’est pas superflu de le rappeler à l’entame de toute réflexion sur cette région de la Chine, vielle au moins depuis le XVIIe siècle. L’Assemblée mondiale de la santé (AMS) l’a récemment confirmé. Lors de sa 77e assemblée annuelle tenue le lundi 27 mai 2024 à Genève, Suisse, la plus haute instance décisionnelle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a explicitement décidé de ne pas inclure à son ordre du jour, une proposition visant à faire participer « l’État de Taïwan » à sa session. C’est une décision qui reprend la Chine puisque le gouvernement central chinois a toujours siégé au sein de cette institution avec le principe d’une seule République populaire de Chine.
Chen Xu, le représentant permanent de la Chine populaire auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et d’autres organisations internationales basées en Suisse l’a par la même occasion, rappelé à la communauté internationale. Selon l’agence de presse chinoise Xinhua, M. Chen a indiqué dans une déclaration que la position de son pays sur la participation de la région de Taïwan à l’AMS avait toujours été cohérente et claire. Et que, cette question doit être traitée sur la base du principe d’une seule Chine, un principe fondamental approuvé par la Résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations Unies et la Résolution 25.1 de l’AMS.
La position de l’émissaire chinois Chen Xu est soutenable puisqu’aux yeux de la communauté internationale, Taïwan n’est pas un pays, mais est plutôt une région de la République populaire de Chine. Le « gouvernement » du régime fantoche de Tchang Kaïchek qui avait été établi à Taipeh et qui recevra le soutien des Etats Unis et ses vaisseaux à occuper le siège de la Chine aux Nations unies pendant une vingtaine d’années, avait été formellement expulsé le 25 octobre 1971, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations unies avait adopté la Résolution 2758 intitulée « Rétablissement des droits légitimes de la République populaire de Chine à l’Organisation des Nations unies. » Une résolution qui « avait été adoptée par 76 voix contre 35 et 17 abstentions », c’est-à-dire à une majorité des deux tiers. Donc, qu’une force politique endogène ou exogène de la Chine populaire revienne aujourd’hui pour soutenir une participation de « l’État de Taïwan » à l’Assemblée mondiale de la santé relève simplement d’une démagogie qui vise à défier l’humanité.
Le gouvernement central de Chine a repris les mains sur son territoire, le Taïwan, depuis toujours. La Chine veille constamment et rigoureusement à l’émancipation sanitaire des populations taïwanaises et représente légitimement le Taïwan au sein de l’AMS. Chen Xu, le représentant permanent de la Chine populaire auprès de l’Office des Nations Unies a dernièrement indiqué qu’ « un point de contact pour le règlement sanitaire international a été mis en place dans la région de Taïwan pour lui permettre d’accéder plus facilement aux informations sanitaires de l’OMS, et les de la santé de la région peuvent également participer aux activités techniques de l’OMS à titre personnel. Et que, l’année dernière a ainsi vu la participation de 21 groupes d’experts sanitaires venus de la région de Taïwan », apprend-on de l’agence presse chinoise Xinhua.
En somme, toute question sur le Taïwan, quel que soit la qualité, la quantité et/ou le bout par lequel elle surviendra, est une question de souveraineté nationale et d’intégrité territoriale. Et la République populaire de Chine et son gouvernement central communiste restent attacher à cette préoccupation faisant aussi de Taïwan, son orgueil.
Gérard Njoya
(Crédit photo : Xinhua)