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Le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA) en contexte : comment l’Afrique peut-elle optimaliser les offres de la neuvième édition ?

Par Brice Merlin Mbessa Nya, doctorant à l’Université de Yaoundé I (Cameroun) Mail : merlinbricenyambessa@gmail.com

Source photo : Infographie       

Résumé

S’appuyant sur une approche qualitative et juxtaposé des théories telles que l’afro-asiatisme et l’inter-activisme (dans sa dimension stratégique), le présent article intitulé : le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA) en contexte : comment l’Afrique peut-elle optimaliser les offres de la neuvième édition ?,  a pour but de faire ressortir des stratégies comprises ici en termes de propositions afin que le continent africain puisse tirer le meilleur du FCSA des 4 et 6 septembre 2024 à Pékin.

Mots clés : Afrique, Chine, Forum sur la Coopération Sino-Africaine

Introduction       

Les relations protéiformes qu’entretiennent l’Afrique et la Chine prirent leur essence dans un passé lointain qui peut être séquencé en cinq (05) périodes[1] durant lesquelles leur partenariat a évolué sous la forme des dents de scie c’est-à-dire : avec les moments de hautes et de basses intensités sans toutefois s’interrompre. Alors que les années 1990 furent qualifiées d’ “une décennie de désespoir”[2] par l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour les Etats africains, la République Populaire de Chine (RPC) à contrario leur a témoigné sa sollicitude. Dans les faits, les flux commerciaux et d’investissement entre l’Afrique et la Chine se sont progressivement développés (…), un processus largement motivé par l’industrialisation rapide de la Chine[3] au point d’aboutir à l’établissement dès l’an 2000 du FCSA qui représente l’une des expressions institutionnelles les plus significatives des relations sino-africaines[4]. En clair, il s’agit d’une plate-forme multilatérale d’échange et de coopération entre la Chine et les pays africains entretenant des relations diplomatiques formelles avec la Chine et couvrant divers aspects de la politique, du commerce, de l’économie, de la société et de la culture[5]. Ainsi, 24 ans après sa création, pendant que certains travaux ont tenté de comprendre les motivations qui sous-tendent l’engagement de la chine via ledit forum[6], d’autres publications se sont concentrées sur le bilan, les impacts et les accomplissements de ce sommet pour l’Afrique et la Chine, et le reste du monde tout en fournissant des perspectives pour l’avenir de la coopération sino-africaine[7] ; la présente étude par contre, intègre le champ de la littérature croissante de l’agentivité africaine ou de la capacité de l’Afrique à prendre ses propres décisions et de façonner lui-même son avenir au sein de ce cadre qu’est le FCSA. Dès lors, il est donc opportun de se poser la question suivante : par quels moyens les Etats africains tireront-ils profit des opportunités qui découleront du futur sommet du FCSA ? Répondre à cette interrogation commande une approche qualitative basée sur la collecte, la confrontation, l’analyse et l’interprétation des diverses sources à notre disposition.  En plus, l’Afro-Asiatisme a été utilisé comme lucarne théorique avec pour point d’ancrage la conférence de Bandung de 1955 qui scella le destin de l’Afrique et de la Chine à travers l’adoption des dix principes[8] qui reflétaient la vision commune entre les dirigeants des deux peuples, et, qui, continuent d’être énoncés lors des assises du FCSA et orientent son action vers la construction d’une communauté de destin Chine-Afrique. Tout de même, l’interaction stratégique a permis d’opérationnaliser et de comprendre les suggestions faites ici afin que, les gouvernements africains en tant qu’acteurs rationnels se servent des engagements (financier, technique etc.) pris par leur homologue chinois dans le cadre du FOCAC pour atteindre leurs propres objectifs de développement. Par conséquent, ce travail est reparti en deux principales parties dont la première porte sur les propositions qui permettront au continent africain de maximiser ses intérêts lors du prochain forum de Pékin et la seconde partie, elle, énoncera les futurs défis que les parties prenantes au FCSA 9 devront relever ensemble dans un monde en pleines convulsions géopolitiques.


[1] La première, la plus longue va de l’an 30 av.- J.C à 1911 correspond à l’antiquité au cours de laquelle les liens commerciaux, les échanges de cadeaux eurent lieu entre les principautés africaines et les dynasties chinoises jusqu’à la fin de la dynastie des Qing. La deuxième qui se situe entre 1912 et 1949, coïncide avec l’avènement de la République Nationale de Chine qui privilégiait les intérêts commerciaux modestes en direction de l’Afrique, signait des traités d’échange de notes sur le traitement de la nation la plus favorisée et d’amitié respectivement avec l’Egypte (1930) et le Libéria (1937) ou se focalisait à maintenir des contacts avec les petites communautés chinoises établies dans quelques pays du continent et d’îles de l’Océan Indien Occidental jusqu’à la victoire du Parti Communiste Chinois dirigé par Mao Tsé-Toung sur les nationalistes de Tchang Kaї-Chek consacrant ainsi la naissance de la République Populaire de Chine (RPC) le 01er  Octobre 1949. La troisième période s’étale des années 1950 à la fin des années 1970 avec pour marqueur principal le soutien de la RPC à l’Afrique contre l’impérialisme occidental. La quatrième période quant-à elle s’étend de 1978 à la fin des années 90. Elle révèle un changement important dans la coopération sino-africaine qui est plus axée sur le commerce que l’idéologie avec pour principal artisan Deng Xiaoping. La cinquième enfin, débute en l’an 2000 avec la création du Forum sur la Coopération Sino-Africaine élément majeur de ladite coopération qui ne cesse de contribuer à l’approfondissement des rapports sino-africains jusqu’à présent.

[2] Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), rapport mondial sur le développement humain, les objectifs du millénaire pour le développent : un pacte entre les pays pour vaincre la pauvreté humaine, Economica, 2003, p. 3.

[3] C. Dent, “L’Afrique et la Chine : un nouveau type de partenariat au développement”, in C. Alden, A. Y. Chen, C. Dent (dir) et al (eds), Les relations de développement entre la Chine et l’Afrique, New York, Routledge, 2011, p. 6, traduction.

[4] I. Taylor, Le Forum sur la Coopération Sino-Africaine, New York, Routledge, 2011, p. xvii, traduction.

[5] L. Anshan (dir), L. Haifang et al (eds), Le FOCAC douze ans plus tard : réalisations, défis et voie à suivre, Uppsala, Nordiska Afrikainstitutet, 2012, p. 9, traduction.

[6] F. N. Onana, “Des conférences afro-asiatiques aux assises du FOCAC (1955-2021)”, Revue d’Etudes Sino-Africaines, Vol. 1, n°1, 2022, pp. 206-221 disponible sur : https://doi.org/10.56377/jsas.v1n1.0621. S. Greta, “La Chine en Afrique : une étude du leadership chinois dans le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA)”, Mémoire de Master en Relations Internationales, Faculté de la Culture et de la Société, Université de Malmö, 2020, traduction.

[7] M. Gazibo, O. Mbabia, “Réorganiser les affaires internationales : le Forum sur la Coopération Sino-Africaine”, Brazilian Journal of Strategy & Internationals Relations, Vol. 1, n°1, 2012, pp. 51-74, traduction. Anshan (dir), Haifang et al (eds), Le FOCAC douze ans… .  R. Najah, “La diplomatie des forums de la Chine en Afrique : le FOCAC 2021 apportera-t-il des surprises ?, Policy Center for the New South, Policy Brief 47/21, 2021.

[8] Le respect des droits humains fondamentaux en conformité avec les buts et principes de la charte des Nations-Unies ; le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de toutes les nations ; la reconnaissance de l’égalité de toutes les races et l’égalité de toutes les nations, petites et grandes ; la non-intervention et la non-ingérence dans les affaires des autres pays ; le respect du droit de chaque nation à se défendre individuellement et collectivement conformément à la charte des Nations-Unies ; le refus de recourir à des arrangements de défense collective destinée à servir les intérêts particuliers des grandes puissances telles qu’elles soient, refus par une puissance quelle qu’elle soit d’exercer une pression sur d’autre ; l’abstention d’actes ou de menaces d’agression ou de l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un pays ; le règlement de tous les conflits internationaux par des moyens pacifiques, tels que la négociation ou la conciliation, arbitrage et règlement devant les tribunaux, ainsi que d’autres moyens pacifiques que pourront choisir les pays intéressés conformément à la charte des Nations-Unies ; l’encouragement des intérêts mutuels et coopération ; le respect de la justice et des obligations internationales.

I- ESQUISSE DE PROPOSITIONS POUR UNE MAXIMISATION DES INTERETS AFRICAINS LORS DU FCSA 9

Les dirigeants africains, dans leur partenariat stratégique avec la Chine au sein du FOCAC, bénéficient d’une marge de manœuvre élargit et leurs choix présents détermineront l’avenir du continent au final. C’est le pourquoi : la coordination autour de la commission de l’UA, la priorisation des projets intégrateurs à fort impact continental, l’engagement accru des entreprises privées africaines dans les débats et la réalisation de divers projets, la promotion d’une initiative conjointe sino-africaine visant à protéger l’âne qui est menacé d’extinction, et, la modernisation des chaînes d’approvisionnement africaines sont des recommandations que les politiques du continent peuvent suivre pour mettre à profit les possibilités que leur offrira la session du FCSA de l’année 2024 qui se tiendra en Chine.

1. La coordination autour de la Commission de l’Union Africaine

Elle devrait constituer l’élément central de l’agentivité africaine avec le monde extérieur dans le cadre des rassemblements multilatéraux. Elle commande que les dirigeants du continent ne doivent plus transformer les assises du FCSA en de mini-sessions bilatérales parce qu’elles ne sont que représentatives de leurs intérêts singuliers contrairement à la Commission qui, via son programme phare de développement contenu dans l’agenda 2063, a une approche stratégiquement holistique de l’émergence de l’Afrique dans son entièreté. Pour y parvenir donc, la formule “moins, c’est plus”[1] qui repose sur une délégation réduite composée de l’actuel président, de l’ancien président et du futur président de l’Union Africaine, du président de la Commission de l’UA et du président des communautés économiques régionales[2] pour parler au nom du continent lors du neuvième sommet du FOCAC à Pékin pourra être d’une efficacité politique et opérationnelle certaine si elle est appliquée.

2. La priorisation des projets intégrateurs à fort impact continental

La période post-covid 19 a été marquée par une récession économique qui n’a pas épargné l’Afrique. Le prochain FCSA offrira une occasion aux dirigeants du continent de remettre sur la table de discussions le sujet du financement des projets transcendant leurs limites nationales afin de mieux saisir les opportunités de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) lancée en 2021.

Il s’agira d’abord d’accélérer le processus de mise en pratique du projet de réseau panafricain de train intégré à grande vitesse adopté lors du Sommet de l’Union Africaine qui a eu lieu, en juin 2014, à Malabo (Guinée équatoriale)[3] qui vise à relier toutes les capitales et tous les centres commerciaux africains, facilitant ainsi la circulation des marchandises, des services et des personnes[4]. Il est à noter que la Chine à travers la National Development and Reform Commission of China (NDRC) (la Commission nationale pour le développement et la réforme de la Chine) a signé un protocole d’entente avec la commission de l’Union Africaine en Janvier 2015[5] devenant ainsi un partenaire stratégique du continent dans la réalisation de ce projet.

Ensuite, il a été observé que 600 millions de personnes en Afrique n’ont pas d’électricité[6], et, une récente étude de l’Institut Afrobaromètre menée dans 39 pays africains a révélé que moins de la moitié des ménages bénéficient d’un approvisionnement fiable en électricité, et une majorité de citoyens sont insatisfaits des performances de leur gouvernement en la matière[7]. Or, l’Afrique est dotée d’un énorme potentiel hydro-électrique qui peut lui permettre de réduire cette fracture énergétique et de se positionner en fournisseur au reste du monde. Pour y parvenir, et pour faire face à l’augmentation prévue de la demande qui a été estimée à plus de 3100 TWh (térawatts-heure) en 2040[8], les mégaprojets comme celui de la centrale électrique d’Inga (43200 MW) qui a le potentiel de fournir de l’électricité propre à 12, 15 pays africains tout d’un coup[9], devrait être à l’ordre du jour durant les assises du FOCAC 24.

Enfin, l’éternel problème de l’insécurité alimentaire continue de sévir au sein du continent. Josefa Sacko, commissaire de l’UA pour l’agriculture, le développement rural, l’économie bleue et l’environnement durable a souligné que sur : “828 millions de personnes exposées à l’insécurité alimentaire, 278 millions viennent principalement d’Afrique”[10] et cette donnée déjà alarmante, a été aggravée par la crise du Covid-19 qui en a rajouté 150 millions de personnes[11]. Ce qui veut dire qu’il y’a impérativement une nécessité d’action au risque que le continent ne soit un moule à fabrique de vulnérabilités de tous genres. Les dirigeants africains devraient amener leurs homologues chinois à appuyer le programme “Nourrir l’Afrique”[12] et ses initiatives pour aider l’Afrique à éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2028[13] et à la hisser au sommet des chaînes de valeur mondiales axées sur les exportations, où elle dispose d’un avantage comparatif[14].

3. L’engagement accru des entreprises privées africaines dans les débats et la réalisation de divers projets

Dans sa coopération avec l’Afrique, la chine a su mettre en avant les acteurs de son secteur privé au point où aujourd’hui, parmi les entreprises chinoises investissant en Afrique, les privées représentent plus de 70% tant en nombre qu’en valeur[15]. Ce qui signifie malheureusement que les entreprises du secteur privé africain sont marginalisées et bénéficient moins de la fructueuse coopération sino-africaine.

Pour résoudre ce problème, les chefs d’entreprises du secteur privé africain devraient systématiquement assister aux négociations des contrats et les décideurs politiques africains devront assortir les accords ainsi signés au FOCAC 2024 des clauses obligeant leurs homologues chinois à intégrer les entreprises privées dans l’exécution des travaux. Une telle approche favorisera non seulement une bonne représentation de leurs intérêts mais aussi leurs permettra de s’engager directement avec les sociétés chinoises dans les projets structurants de l’agriculture, du transport ou du numérique pour un réel transfert de technologie.

4. La création d’une initiative conjointe sino-africaine pour la protection de l’âne

Aux sorties de la 37ème session ordinaire de l’Union Africaine qui s’est tenue du 18 au 19 février 2024 en Ethiopie, les dirigeants africains à l’unanimité sont convenus à l’interdiction de la commercialisation de la peau d’âne au sein du continent.

Dans le fond, cette mesure conservatoire africaine n’a pas été orientée contre la Chine qui est la première consommatrice ou encore moins ses autres partenaires traditionnels[16] mais plus dans le souci de protéger les ânes et les moyens de subsistance de millions de personnes qui en dépendent[17].

Sauf qu’avec l’essor de l’industrie de l’ejiao[18], il a été rapporté que 1.339.730 “peaux d’équidés entières non refendues” (peaux brutes ou prétraitées) ont été importées par la Chine en 2023, dont 784.221, soit environ 59%, en provenance des Etats membres de l’Union Africaine[19] qui représentent environ 33 millions d’ânes, soit environ les deux tiers des 53 millions estimés dans le monde[20]. Qui plus est, l’ejiao coûte environ 783 dollars US par kilo et le marché chinois de ce produit est passé d’environ 3,2 milliards de dollars US en 2013 à environ 7,8 milliards de dollars US en 2020[21]. Dans ce contexte, il urge que les dirigeants africains, comme par le passé[22] amènent leurs partenaires chinois à appuyer la création de l’initiative ci-dessus mentionnée afin de garantir que les ânes africains puissent d’abord répondre aux besoins des communautés rurales africaines[23]. En outre, ce soutien peut simplement être intégré aux efforts déployés par la Chine pour favoriser non seulement les liens entre les peuples sino-africains, mais également pour promouvoir une productivité agricole élevée et le commerce agricole avec l’Afrique[24].

5. La modernisation des chaînes d’approvisionnement africaines

On entend par “chaîne d’approvisionnement” le système et les ressources qui sont nécessaires pour qu’un bien ou un service aille du fournisseur au consommateur[25]. Pourtant, de façon factuelle, la non-opérationnalisation de l’harmonisation du cadre réglementaire commercial entre les communautés économiques régionales, la modicité du pouvoir financier et le déficit infrastructurel constituent encore les principaux écueils à la modernisation des chaînes d’approvisionnement africaines.

C’est alors que, dans la perspective d’une modernisation des chaînes d’approvisionnement, les décideurs africains devront au cours des débats du FCSA qui pointe à l’horizon, se focaliser sur l’initiative de la Ceinture et la Route dévoilée par Xi Jinping en 2013. Elle regroupe la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route maritime de la soie au XXIe siècle dont la coopération a été renforcée entre les deux parties durant le FOCAC de 2018 à Pékin, et pourra leurs faciliter l’accès aux financements afin d’offrir l’occasion aux Etats africains de se positionner en tant que nouvelles destinations et d’optimiser leurs atouts stratégiques en vue de leur participation aux chaînes d’approvisionnement des futurs secteurs de pointe. Dans le même temps, cela favorisera une coopération plus approfondie en matière de BRI et de ZLECAF entre la Chine et les pays africains[26] bien que de nombreux défis restent à relever.


[1] Y. S. Wu, “Comment la refonte prévue de l’Union Africaine pourrait affecter ses liens avec la Chine”, [En ligne], mis à jour le 23 février 2017, consulté le 14 mai 2024 à 11h21 min, disponible sur : How the African Union’s planned overhaul may affect its ties with China (theconversation.com), traduction.

[2] P. Kagame, L’impératif de renforcer notre union : rapport sur les recommandations proposées pour la réforme institutionnelle de l’Union Africaine, Addis-Abeba, 2017, p. 13.

[3] Union Africaine, “Vers le développement du réseau panafricain intégré de trains à grande vitesse”, [En ligne], consulté le 21 mai 2024 à 08H41 min, disponible sur : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjWrubG456GAxWlL7kGHST-DFEQFnoECBQQAQ&url=https%3A%2F%2Fau.int%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Fdocuments%2F32186-doc-towards_the_african_integrated_high_speed_railway_network_aihsrn_development-f.pdf&usg=AOvVaw3FEsjNfwJWqi-4sFBAB_Wo&opi=89978449.

[4] R. Ngueyap, “L’Union Africain appelée à accélérer le projet du TGV africain”, [En ligne], mis à jour le 11 août 2020 à 19h42 min, consulté le 21 mai 2024 à 08H49 min, disponible sur : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjWrubG456GAxWlL7kGHST-DFEQFnoECA4QAw&url=https%3A%2F%2Fwww.agenceecofin.com%2Ftransports%2F1108-79125-l-ua-appelee-a-accelerer-le-projet-du-tgv-africain%23%3A~%3Atext%3D(Agence%2520Ecofin)%2520%252D%2520Le%2520r%25C3%25A9seau%2C%25C3%25A9change%2520continentale%2520africaine%2520(Zlecaf).&usg=AOvVaw1i64niEVwg2DkFnyyaCQc6&opi=89978449.

[5] Union Africaine, “Vers le développement du réseau…”.

[6] C. Ramaphosa, Vidéo du discours à l’occasion du sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé par le Président de la République de France, Emmanuel Macron, Paris, le 23 juin 2023, disponible sur : https://youtu.be/ZMsO6h1buy0?si=mttLxtqMFRCvYXdy. Pour d’amples informations cf. F. Birol (dir), F, La Camera, S. Schweinfest et al (eds), Rapport sur la croissance énergétique en 2023, Washington, l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, l’Agence Internationale de l’Energie Renouvelable, l’Organisation des Nations-Unies, la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé, 2023, traduction.

[7] D. Msafiri, R. Adjadeh, “Le fossé électrique : des progrès légers et inégaux ne touchent pas encore de nombreux africains”, Afrobarometer, n° 793, avril 2024, p. 1.

[8] Programme pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), “Interconnecter, intégrer et transformer un continent”, [En ligne], consulté le 21 mai 2024 à 21H37 min, disponible sur : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwi4muvEv5-GAxUhOWIAHXdXDloQFnoECA4QAw&url=https%3A%2F%2Fwww.afdb.org%2Ffileadmin%2Fuploads%2Fafdb%2FDocuments%2FProject-and-Operations%2FPIDA%2520note%2520French%2520for%2520web%25200208.pdf&usg=AOvVaw1A-wjQo4mYTx-tgHaspEUr&opi=89978449.

[9] Ramaphosa, Vidéo du discours à l’occasion du sommet… .

[10] S.A, “Un programme ambitieux pour lutter contre la crise de la faim en Afrique”, [En ligne], mis à jour le 15 juillet 2023 à 14h03 min, consulté le 21 mai 2024 à 22H28 min, disponible sur : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiCh5yEz5-GAxWWMlkFHQO-ChAQFnoECCMQAQ&url=https%3A%2F%2Ffrench.xinhuanet.com%2F20230715%2F31cd8a670897447187397fe685849fb8%2Fc.html&usg=AOvVaw0OyGSxhJT8ZrOHArzRgBLh&opi=89978449.

[11] Ibidem.

[12] Elle a été lancée en Octobre 2015 à Dakar et réactualisée en janvier 2023 par la Banque africaine de développement et le gouvernement sénégalais. Des dizaines de dignitaires, dont 34 chefs d’État et de gouvernement, 70 ministres et des partenaires de développement ont assisté au sommet. Plus d’informations sur : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwj60K3B55-GAxWkEVkFHdH_Ab8QFnoECA8QAw&url=https%3A%2F%2Fafsafrica.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2024%2F02%2Fles-couts-de-linitiative-22nourrir-lafrique22-de-la-bad-pour-les-paysans.pdf&usg=AOvVaw29LciNfGNOZRNncdpVWbuR&opi=89978449.

[13] RFI, le débat africain : Akinwumi Adesina, 8 ans déjà à la tête de la BAD, A. Adesina, 64 ans, 26 juin 2023, disponible sur : https://youtu.be/4VtVg5r-NR8?Si=gHxBV283v9zhZMBM, consulté le 22 mai 2024 à 12h20 min.

[14] Groupe de la Banque Africaine de Développement, Nourrir l’Afrique : stratégie pour la transformation de l’Agriculture africaine 2016-2025, Abidjan, Banque Africaine de Développement, 2016, p. 7.

[15] O. Mendo’o, Les investissements chinois au Cameroun : comprendre et mieux appréhender le mode opératoire du secteur privé chinois en vue de booster le développement du Cameroun, Yaoundé, Editions Afribook, 2024, p. 27.

[16] Les Etats-Unis d’Amérique importent pour 12 millions de dollars d’Ejiao par an. Cf. Fondation Pegasus, “Campagne pour interdire les produits en peau d’âne”, [En ligne], SH, novembre 2022, consulté le 26 mai 2024 à 01h13 min, disponible sur :  Fondation Pegasus – Campagne pour l’interdiction des produits en peau d’âne (pegasusfoundation.org), traduction.

[17] V. Gill, “Le commerce brutal de peaux d’âne interdit par l’Union Africaine”, [En ligne], mis à jour le 19 février 2024, consulté le 23 mai 2024 à 21h43 min, disponible sur : https://www.bing.com/ck/a?!&&p=ddd742ce30d3081eJmltdHM9MTcxNjUwODgwMCZpZ3VpZD0wNTM0NWJkYy03NTkxLTYyMWYtMzVmOC00ODU2NzQ1ZjYzN2YmaW5zaWQ9NTE5MA&ptn=3&ver=2&hsh=3&fclid=05345bdc-7591-621f-35f8-4856745f637f&psq=Victoria+Gill+brutal+donkey+skin+banned&u=a1aHR0cHM6Ly93d3cuYmJjLmNvbS9uZXdzL3NjaWVuY2UtZW52aXJvbm1lbnQtNjgzMzU4NTE&ntb=1, traduction.

[18] S. A, “Qu’est-ce que l’eijao : le produit qui stimule la demande de peaux d’âne”, [En ligne], S. D, consulté le 24 mai à 00h54 min, disponible sur : What is ejiao? | The donkey skin trade | Stop the slaughter (thedonkeysanctuary.org.uk), traduction.

[19] L. Johnston, “Pourquoi l’Union Africaine a mis fin au commerce de peaux d’ânes avec la Chine”, mis à jour le 10 mai 2024, consulté le 25 mai 2024 à 01h12 min, disponible sur : Why the African Union Stopped the Donkey Hide Trade with China | ChinaFile, traduction.

[20] Ibidem.

[21] S. A, “Qu’est-ce…”.

[22] Suites aux plaintes des organisations non-gouvernementales africaines et des médias concernant le braconnage des éléphants et des rhinocéros pour alimenter la demande chinoise en ivoire et en cornes de rhinocéros, la faune a été abordée au sommet du FOCAC de 2015 et incluse dans le plan d’action de Johannesburg pour la première fois. Pour plus de données dessus, lire : C. V. Staden, C. Alden et al, “Dans le siège du chauffeur ? l’agence africaine et la puissance chinoise au FOCAC, à l’UA et à la BRI”, SAIIA, n°286, 2018, traduction.

[23] Johnston, “Pourquoi l’Union…”.

[24] Ibidem.

[25] Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, Les chaines d’approvisionnement mondiales à forte intensité technologique : Le potentiel de l’Afrique, Rapport des Nations Unies sur le développement économique en Afrique, Genève, 2023, p. 6.

[26] Mendo’o, Les investissements chinois au Cameroun : comprendre, p. 61.

II. LES DEFIS

Dans la phase historique actuelle de la communauté de destin Chine-Afrique, le FOCAC reste un cadre de coopération plein d’opportunités et d’espoir à l’ère post-épidémique, au milieu d’écueils certains. Au nombre de ceux-ci, il est à noter l’agenda électoral africain, la rivalité géopolitique que se livrent les puissances traditionnelles et émergentes sur le continent, les menaces sécuritaires, et, la question spatiale africaine.

1. L’agenda électoral africain surchargé

L’année 2024 est marquée par vingt-quatre (24)[1] échéances électorales qui susciteront l’attention de certains acteurs mondiaux comme la Chine, qui est restée son premier partenaire commercial pendant 15 années consécutives avec un volume d’échanges commerciaux de 282,2 milliards de dollars en 2023, un montant en hausse de 1,5% par rapport à 2022[2].

Dans l’ensemble, la situation politique globale africaine ne cesse de s’affermir en dépit de la résurgence des sept (7) coups d’Etat survenus entre 2020 et 2023[3]. Ce qui signifie en d’autres termes que, d’importantes avancées sur la démocratisation du continent ont été réalisées et que, le succès du sommet prévu du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) de cette année dépendra largement du succès et des résultats des élections africaines, car le sommet verra probablement une foule de nouveaux visages africains avec des orientations politiques différentes ou nouvelles[4]. Ainsi, veiller à ce que les liens sino-africains restent solides au-delà de l’année des élections africaines est donc important et devrait être la priorité à la fois de la Chine et de ses partenaires africains[5].

2. La rivalité géopolitique

L’Afrique est considéré comme un enjeu parce qu’il regorge d’importants potentiels de croissance, une importante population et des problématiques sécuritaires et stratégiques[6] qui attisent les convoitises des acteurs extracontinentaux classés en termes de puissances traditionnelles[7] et émergentes[8]. De façon pragmatique, elles procèdent par la réactivation[9] et la mise sur pied de nouveaux foras sous le même format que celui du FOCAC pour pouvoir renforcer le dialogue avec le continent dans son entièreté dont, les derniers en date sont les sommets Italie-Afrique des 28 et 29 janvier 2024, Corée du Sud-Afrique des 4 et 5 juin 2024.

En plus, les démocraties libérales ont successivement élaboré une série de programmes que sont le Build Back Better World (B3W)[10], le Global Gateway[11] et le partnership for Global Infrastructure and Investment[12] qui ont tous pour objectif affiché le financement du développement dans les pays pauvres. Pourtant, ils ont pour réels desseins de répondre à l’influence croissante de la Chine sur la scène internationale et en Afrique particulièrement, et, de rivaliser avec l’Initiative la Ceinture et la Route lancée par Xi Jinping en 2013.

Au regard de ce qui précède, il est établi que l’érosion des formes de pouvoirs traditionnels avec l’émergence de nouveaux pôles offrent des possibilités d’autonomisation aux nations africaines qui demeurent conditionnées par la définition d’une stratégie plus claire et leurs capacités à faire converger leurs intérêts durant les négociations afin qu’elles ne soient ni alignées, ni vassalisées. Autrement dit, éviter les logiques de jeu à somme nulle où il faudra choisir certains partenaires au détriment des autres.

3. Les menaces sécuritaires

Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine a rendu publique un rapport[13] certes laconique, mais non lacunaire de phénoménologie de l’insécurité en Afrique pour le compte du premier trimestre 2024. De ce dernier, il en résulte que la corne de l’Afrique, l’espace Sahélien et le Golfe de guinée[14] demeurent en grande partie sous l’emprise du terrorisme radical, de la criminalité transfrontalière, des conflits identitaires et politiques ou des tensions inter-étatiques qui ont une incidence négative directe sur la stabilité, le développement des Etats africains et sur les investissements directs étrangers pas que chinois qui s’y trouvent.

Les assises du FOCAC et précisément celles de 2012 ont donné un caractère formel et saillant au programme sécuritaire sino-africain notamment avec la création du Partenariat de Coopération Sino-Africain pour la Paix et la Sécurité qui a été suivi par d’importantes initiatives[15] et d’aides financières conséquentes[16] qui prouvent que, la Chine, en matière de sécurité en Afrique, s’affirme de plus en plus comme un acteur majeur. A partir de ce moment, ses ressortissants et ses entreprises qui sont établis sur le continent ne devront plus se livrer aux activités illicites remettant en cause ce statut d’architecte de sécurité qui portent atteinte au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures comme ce fut le cas en République Centrafricaine où le gouvernement a suspendu les opérations de Daqing Sarl, une société chinoise d’extraction d’or et de diamants pour intelligence avec des groupes armés[17] entre autres.

4. Le développement spatial africain

La sonde chinoise Chang’e-6 a collecté 1,935,3 grammes d’échantillons de la face cachée de la Lune[18]. Cette mission, d’une complexité technique réussie, est une avancée notable dans le domaine extra-atmosphérique qui démontre de la perspicacité des programmes spatiaux chinois.

L’Afrique totalise à ce jour quarante-six (46) satellites mis en orbite depuis le premier lancement effectué par l’Egypte en 1998[19], dont la majeure partie des activités se concentre sur le développement et le renforcement des capacités souveraines, ainsi, que sur la production des capacités de communication ou d’observation de la terre pour le développement économique[20]. Cette caractérisation qui structure sa coopération avec la RPC dans ledit domaine ne permet pas une couverture optimale du continent dont les besoins, somme toute sont nombreux et pressants.


[1] Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa, “African election calendar 2024”, [En ligne], mis à jour en juin 2024, SH, consulté le 1er juillet 2024 à 23h09 min, disponible sur : https://www.eisa.org/election-calendar/.

[2] S.A, “Chine-Afrique : les échanges commerciaux ont augmenté de 1,5% en 2023, à 282 milliards de dollars”, [En ligne], mis à jour le 30 janvier 2024 à 15h36 min, consulté le 02 juillet 2024 à 23h17 min, disponible sur : https://www.bing.com/search?pglt=41&q=agence+ecofin%2C+chine+afrique+les+%C3%A9changes+commerciaux+ont+augment%C3%A9&cvid=ac9bc9ea4d6d4e5eb12ad64049d625de&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOdIBCTMxODY3ajBqMagCCLACAQ&FORM=ANNTA1&PC=U531#.

[3] Par ordre chronologique, l’on a le Mali, août 2020 puis mai 2021, le Tchad avril 2021, la Guinée septembre 2021, le Soudan octobre 2021, le Burkina Faso janvier et septembre 2022, le Niger juillet 2023 et le Gabon au mois d’août 2023.

[4] H. Sibiri, “L’année des élections africaines et pourquoi la Chine ne devrait pas perdre la vue”, [En ligne], mis à jour le 22 avril 2024, consulté le 27 avril 2024 à 23h09 min, disponible sur : The Year of African Elections and Why China Should Not Lose Sight – Africa-China Centre (africachinacentre.org), traduction.

[5] Ibidem.

[6] S. L. Gouriellec, Géopolitique de l’Afrique, Paris, Que sais-je, 2022, p. 65.

[7] Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Japon etc.

[8] Arabie-Saoudite, Argentine, Brésil, Inde, Indonésie, Türkiye etc.

[9] Il s’agit du sommet Etats-Unis d’Amérique-Afrique dont la première édition avait eu lieu les 4 et 6 août 2014 sous la présidence de B. Obama et dont la deuxième s’est tenue 8 ans après sous Joe Biden les 13 et 15 décembre 2022.

[10] Lancé le 12 juin 2021 par les Etats-Unis d’Amérique dans le cadre du G7. Il visa la création d’un fonds doté de 600 milliards dont l’objectif est de financer des projets d’infrastructures dans les pays en développement, notamment en Afrique. Plus d’informations sur : FACT SHEET: President Biden and G7 Leaders Launch Build Back Better World (B3W) Partnership | The White House.

[11] Qui est une initiative purement européenne mise sur pied le 1er décembre 2021 dans le but de mobiliser 300 milliards d’Euros dont 150 milliards reviendront aux pays d’Afrique Subsaharienne. La Commission européenne et ses membres la définissent comme une nouvelle stratégie européenne visant à renforcer les liaisons intelligentes, propres et sécurisées dans les secteurs du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier. En savoir plus sur : Global Gateway – Commission européenne (europa.eu).

[12] Version reconditionnée du B3W annoncée par J. Biden lors du 47ème sommet du G7 au Royaume-Uni en juin 2022. Davantage de données sur : FACT SHEET: President Biden and G7 Leaders Formally Launch the Partnership for Global Infrastructure and Investment | The White House.

[13] Union Africaine, Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, “Premier rapport trimestriel du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine pour l’année 2024”, [En ligne], mis à jour le 31 mars 2024, SH, consulté le 22 juillet 2024 à 01h33 min, disponible sur : AUPSC Q1 2024 – FR.pdf (africa-union.org).

[14] A cette liste, l’insécurité dans le Maghreb est à prendre en considération.

[15] L. Fiala, “A la recherche de la stabilité : l’engagement de la Chine en Afrique en matière de sécurité”, in C. Alden, S. Paduano et al (eds), Le FOCAC fête ses 21 ans : trajectoires futures des relations Afrique-Chine, London, LSE IDEAS, 2021, p. 18, traduction.

[16] Bureau d’Information du Conseil d’Etat de la République Populaire de Chine, La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat entre égaux, Pékin, RPC, novembre 2021, p. 25, traduction.

[17] J. F. Koena, “Le gouvernement centrafricain suspend une société minière chinoise pour ses liens présumés avec des groupes armés”, [En ligne], mis à jour le 10 juin 2024 à 03h05 min, consulté le 11 juin 2024 à 18h45 min, disponible sur : Central African Republic government suspends Chinese mining company for alleged ties to armed groups | AP News, traduction.

[18] J. Liwang, “La sonde chinoise Chang’6 collecte 1.935,3 grammes d’échantillons de la face cachée de la lune”, [En ligne], mis à jour le 28 juin 2024 à 16h26 min, consulté le 26 juillet 2024 à 03h08 min, disponible sur : La sonde chinoise Chang’e-6 collecte 1.935,3 grammes d’échantillons de la face cachée de la Lune – Xinhua – french.news.cn (xinhuanet.com).

[19] R. Sinnes, “Aérospatial : où en est l’Afrique dans la conquête de l’Espace ?”, [En ligne], mis à jour le 09 avril 2023 à 10h50 min, consulté le 24 juillet 2024 à 08h42 min, disponible sur : Aérospatial : où en est l’Afrique dans la conquête de l’espace ? | TV5MONDE – Informations.

[20] G. Gautel, “Horizons en expansion : Coopération sino-africaine dans le domaine le domaine des technologies spatiales”, in Alden, Paduano, Fiala (dir) et al (eds), Le FOCAC fête ses 21 ans : trajectoires…, p. 37.

Conclusion

Le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA) est la plateforme d’échanges la plus crédible que le continent africain entretient avec un partenaire étranger au développement compte tenu de sa constance, la qualité des engagements et des résultats sur le terrain. Il est à retenir de cette étude que la coordination autour de la commission de l’UA, la priorisation des projets intégrateurs à fort impact continental ou encore la modernisation des chaînes d’approvisionnement africaines sont des recommandations parmi tant d’autres que les politiques du continent peuvent suivre pour tirer leurs épingles du jeu lors de cette prochaine session. Plus loin, il a été observé que le calendrier électoral chargé africain, la rivalité géopolitique que se livrent les puissances traditionnelles et émergentes sur le continent, les menaces sécuritaires et la conquête de l’espace par les africains sont des challenges auxquels les dirigeants africains et chinois sont appelés à faire face pour consolider les acquis de leur partenariat séculaire. Toutefois, en vingt-quatre (24) ans d’existence, l’on se demande pourquoi l’agentivité africaine continue de peiner à prendre forme au sein de cette institution ?.

Merlin Brice Mbessa Nya est un doctorant en Histoire option Relations Internationales à l’Université de Yaoundé I au Cameroun. Ses travaux de recherche ont pour point focal la Coopération Sud-Sud et s’intéressent aux rapports Afrique-Chine au sein du Forum de Coopération Afrique-Chine (FOCAC). Par le passé, il a travaillé sur les Relations Cameroun-Brésil de 1960 à 2018, a publié un article portant sur : “Kambélé : une exploitation minière camerounaise à visage chinois ?”. Par ailleurs, il a été expert du Think-Tank nommé Collectif pour le Renouveau Africain (CORA) basé à Dakar du 10 juillet 2022 au 31 décembre 2022.

SOURCES, REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIQUE

I-Sources primaires

  1. Rapports
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